Hier soir, à quatre heures du match, le monde du baseball a été frappé par une bombe : Max Scherzer ne pouvait pas lancer. C’est Joe Ross, illustre inconnu du grand public, qui se voyait remettre la balle.
Scherzer, qui n’a pas été en mesure de s’habiller tout seul hier matin, avait averti l’équipe après le match no. 4 qu’il se sentait mal. Ross a donc été placé en stand by afin de se donner une porte de sortie.
Toute la journée, Scherzer a subi des traitements pour tenter de se donner des chances. Vers 13h 30, il a toutefois dû se rendre à l’évidence : il ne pourrait pas lancer.
Joe Ross a donc reçu un appel de son entraîneur des lanceurs et un message de Max Scherzer. L’essence de leurs propos? « Désolé de ne pas pouvoir lancer. À toi de jouer. »
Comment Ross a-t-il géré ça? Avec les enseignements d’un entraîneur adverse quand il était enfant.
« Sois déjà prêt afin de ne pas avoir à te préparer, » lui avait alors dit coach Beeman. C’est la recette qu’il applique depuis ce temps-là et c’est ce qui lui a permis d’affronter les puissants Astros à quelques heures d’avis.
Quelle magnifique mentalité, vraiment!
Quand il a obtenu la confirmation de son entraîneur des lanceurs, Ross n’a donc eu qu’à gérer son stress puisque la partie préparation, elle, était déjà faite.
Dans les circonstances, il n’a pas connu une vilaine sortie. En cinq manches de travail, il a donné deux longues balles deux points à des monstres de puissance (Yordan Alvarez et Carlos Correa), mais a quand même limité les Astros à cinq coups sûrs et à deux buts sur balles.
Pour Sean Doolittle, malgré certaines décisions douteuses de l’arbitre, qui a été critiqué lors de ce match, Ross a bien fait.
Il est arrivé là, n’a pas trop donné de buts sur balles et n’étais jamais vraiment en retard dans le compte contre les frappeurs.
Il nous a gardés dans le match et je suis fier de lui. – Doolittle
Et, on va se le dire : la défaite est aussi à blâmer sur les épaules de l’attaque et de gars comme Daniel Hudson.
Malgré la défaite, Joe Ross vient de se faire un nom. Il a surmonté un gros défi et a offert 15 gros retraits aux Nationals à quelques heures d’avis ; ce n’est pas rien.
10e manche
- Dans une journée ou deux, nous aurons une meilleure idée si Scherzer pourrait lancer un éventuel match numéro sept.
- Anibal Sanchez doit maintenant gérer sa préparation autrement.
- Quel joueur.
- Victor Robles regrette son geste vers l’arbitre.
- Ryan Zimmerman a toutefois agi en vétéran à ce niveau-là.
- Le Doo est toujours confiant.
- La vie, parfois…