Yasiel Puig est un joueur unique. On l’aime ou on ne l’aime pas. Débarqué dans la plus belle Ligue du monde en 2013 à seulement 22 ans et en provenance d’un Cuba aussi verrouillé qu’une cellule à Alcatraz, Puig a rapidement donné le ton. Un joueur costaud, puissant et fantasque qui découvre un baseball pratiqué dans les meilleures conditions.
Yasiel Puig est tombé dans le bon club. Quoi de mieux que les Dodgers de Los Angeles pour briller sous le feu des projecteurs? Pendant six années, Yasiel Puig a été à la fois un joueur et une attraction pour les Dodgers et leurs partisans, parfois drôle, parfois aussi lourd qu’un boulet, Puig ne s’est jamais retenu pour étaler son talent.
Depuis peu, Yasiel Puig est passé du bleu des Dodgers de L.A. au rouge des Reds de Cincinnati. Même si un terrain de baseball reste un terrain de baseball, c’est un tout autre environnement qui attend le joueur cubain en Ohio.
Six années « ordinaires » à L.A.
Puig à L.A., c’est fini. Il faut se faire une raison. Pour ceux qui l’aiment, on se souviendra de quelques beaux coups par-ci par-là. Ceux qui me viennent à l’esprit, je les compte sur les doigts de la main, avec en tête de lice, ce lancer MA-GIS-TRAL de 2016 depuis le champ droit vers le troisième but pour y cueillir un Trevor Story trop aventureux.
Des coups de bâtons, il y en a eu des bons et aussi des moins bons. Je ne retiendrais pas grand-chose des six années de Yasiel Puig aux Dodgers, mais je rendrais hommage à sa combativité et sa dernière claque en bleu lors de la Série mondiale de 2018.
Si on plonge le nez dans les chiffres, Puig n’avait que sa carrure imposante pour faire peur aux lanceurs adverses.
En six années dans la MLB, Yasiel Puig affiche un .279 de moyenne au bâton, avec seulement .478 de moyenne de puissance (SLG) et .831 d’OPS. Parfois trop distrait à faire le pitre ou à vouloir trop en faire, Puig était peu présent sur les bases, en témoignent ses .327 d’OBP la saison passée et ses .353 en carrière.
Ça n’est pas atroce, mais on a le droit de s’attendre à mieux de la part d’un joueur qui en impose autant.
Pas à Cincy pour être acteur
À quel Yasiel Puig aurons-nous droit à Cincinnati? Loin des projecteurs, des strasses, des paillettes et des médias affamés d’Hollywood, Puig saura-t-il enfin focuser sur la chose principale pour laquelle on le paye à savoir : jouer au baseball?
Dans un environnement où ses pitreries n’intéresseront personne, Yasiel Puig saura-t-il se faire aimer non pas par ses seuls partisans, mais par tous les amoureux du baseball?
Le Yaiel Puig 2.0 sera bientôt de sortie, encore un peu de patience!
