Si les Nationals ne devaient retenir qu’un mot du match, ce serait le suivant : frustration. Le pointage de 6-0 en faveur de leurs adversaires apparaît sévère quand on y regarde de plus près, et les joueurs de Washington n’ont pas été tant largués que cela.
Patrick Corbin avait fait le boulot
Frustration car Patrick Corbin, malgré une première manche compliquée (il accordé cinq buts sur balles), a tout de même réalisé un beau travail. Il a su contenir les assauts des locaux durant six manches, n’accordant que deux points.
Le premier circuit a été donné en première manche.
Le deuxième ne lui est même pas imputable, car il est le fruit d’une erreur du joueur de premier but Howie Kendrick. Neuf retraits sur des prises et seulement 2-0 après six manches, ce n’est pas parfait et pas aussi bien que Walker Buehler pour les Dodgers, mais ça laissait tout de même un peu de place pour revenir dans le match.
Walker Buehler, l’homme de la situation
Malheureusement, les Nationals sont effectivement tombés sur un Buehler des très grands jours. Le choix de le faire démarrer ce premier match a surpris, tant on attendait Ryu ou Kershaw, mais il a donné raison à son gérant.
Ses partenaires eux, n’étaient pas surpris par ce choix, Justin Turner déclarant à son endroit :
Si vous connaissez Walker, ce n’est pas surprenant. Il est très, très, très, très sûr de lui. -Turner
Il a lancé autant de manches que Corbin, mais n’a pas accordé de point, maîtrisant mieux ses lancers que son adversaire du jour. Il a bien connu une passe difficile dans la troisième manche, très similaire à Corbin car il a accordé alors trois buts sur balles, mais il a tenu bon et n’a pas flanché.
Il est décidément un homme de séries, lui qui est le seul lanceur de l’histoire des Majeures à avoir éliminé au moins sept frappeurs lors de ses cinq premiers matchs de séries en carrière. L’homme de la situation.
L’attaque des Dodgers a fait la différence, contrairement à celle des Nats
Muselée, l’attaque des Nationals n’a pas trouvé de solution. Celle des Dodgers a profité des erreurs au début, mais est ensuite passée à la vitesse supérieure une fois Corbin revenu dans le dugout.
Max Muncy a notamment été très en vue, frappant ce coup qui fera passer le pointage à 4-0.
J’en parlais hier : la relève des Nats n’a pas tenu le coup et c’est l’un des enjeux de cette série. Le très jeune Gavin Lux a parachevé le travail d’un coup de circuit en huitième, lui qui n’était que frappeur remplaçant, avant que Joc Pederson n’en fasse de même.
C’est Joe Kelly qui a fermé les livres hier. Nul doute qu’il sera difficile pour les Nats de faire vaciller tous ses fantastiques lanceurs qui se présenteront à eux dans les jours qui viennent. Ils ont eux aussi de très gros arguments en défense, mais l’attaque doit suivre. On n’a toujours pas vu Rendon, mais remarquez : Cody Bellinger a été très discret lui aussi.
La suite ce soir entre Clayton Kershaw et Stephen Strasburg dans un duel qui pourrait bien ressembler à celui d’hier.