Un portrait de Luis Rojas : de fils de Felipe Alou à nouveau gérant des Mets

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Maxime Lauzier

Publié le 22 janvier 2020 à 12h15

Le nom de famille est Rojas, mais son père, son frère et ses oncles ont utilisé Alou, le nom de famille de la grand-mère paternelle de Luis Rojas. C’est dans le système de filiales des Nationals de Washington qu’on lui avait demandé de se conformer à son certificat de naissance et de changer son nom de Luis Alou en Luis Rojas.

Ce dernier n’est pas né dans une famille ordinaire, une famille que nous connaissons bien au Québec. Son père, Felipe Alou, a disputé trois Matchs des étoiles et a dirigé les Expos de Montréal et les Giants de San Francisco pendant 14 saisons. À 83 ans, il occupe toujours un rôle de consultant avec les Giants.

Le frère de Rojas, Moises, et ses oncles, Jésus et Matty, ont également excellé dans les ligues majeures. Rojas a 15 ans de moins que Moises, qui a joué pour les Mets de New York en 2007 et 2008. Il est maintenant un assistant spécial du directeur général des Padres.

« En grandissant, Moises m’enseignait toujours des choses. Je l’admirais et je voulais apprendre de ce qu’il faisait. En ce qui concerne la connaissance du jeu et ce qu’il faut chercher à atteindre dans le jeu, il m’a appris beaucoup de choses », a déclaré Rojas.

Ajoutez son cousin, Mel Rojas, qui était un releveur des Expos, en plus de jouer lui aussi dans le Queens.

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Maintenant, c’est son tour. Plus tôt aujourd’hui, il est devenu le nouveau gérant des Mets, prenant la place laissée vacante par le départ de Carlos Beltran.

« Pour moi, j’ai la chance de représenter la famille chaque fois que j’en ai l’occasion », a ajouté Rojas.

À l’adolescence, Luis Rojas partage sa vie entre son pays natal et le nôtre. L’hiver, il demeure avec sa mère en République dominicaine, tandis qu’il passe l’été en Amérique avec son père. Il aura vu plusieurs légendes défiler sur le gazon montréalais, entres autres le nouveau membre du Temple de la renommée, Larry Walker.

« J’étais reconnaissant d’être témoin de beaucoup d’exploits de grands joueurs, chaque fois que j’ai eu la chance de faire ces voyages en famille. Je me souviens avoir vu le vestiaire avec mon frère Moises, avec des gars comme Larry Walker, qui était un joueur très impressionnant, Wilfredo Cordero, Delino DeShields, Pedro Martinez, Ken Hill et John Wetteland. C’était une jeune équipe très talentueuse et la ville de Montréal était une grande ville avec de grands fans. »

Immédiatement après avoir pris sa retraite en tant que joueur, Rojas s’est tourné vers des postes d’entraîneurs, jusqu’à devenir entraîneur du contrôle de la qualité pour les Mets, celui qui sert de liaison entre l’état-major de l’équipe et le personnel sur le terrain, et qui apporte des informations utiles au gérant lors des matchs. Rojas travaillait également sur le positionnement des joueurs de champ extérieur.

« Luis m’a été recommandé comme l’une des stars les plus brillantes de notre système de développement des joueurs et ses qualités de leadership étaient évidents pour moi la première fois que je l’ai rencontré, » a dit le directeur général Brodie Van Wagenen.

Considérant les circonstances entourant le départ de Beltran, ce n’est évidemment pas la façon dont Rojas souhaitait débuter sa carrière de gérant, mais il ne peut pas s’y attarder. Le camp printanier ouvre dans seulement trois semaines et il aura vite la pression de gagner. Gageons qu’avec son passé, il saura répondre présent.

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