Si le conflit de travail devait s'étirer, il y aura de nombreuses blessures en 2022

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Charles-Alexis Brisebois

Publié le 16 décembre 2021 à 14h00

Comme on le sait maintenant, la MLB ne va pas négocier des aspects financiers avec les joueurs d’ici l’année 2022. La prochaine convention collective ne sera donc pas signée, dans le meilleur des mondes, avant la fin du mois de janvier.

Et encore là, ce sont des projections optimistes.

https://twitter.com/passion_mlb/status/1471480613710581777

Le problème? Quand on prend le temps d’y penser, on se dit que les joueurs (surtout les lanceurs, en fait) pourraient avoir de la difficulté à rester en santé.

Naviguons ensemble au travers des deux dernières années des lanceurs. Parce que oui, j’ai le sentiment que c’est eux que ça va affecter le plus.

Les gars se sont pointés au camp 2020 en février, comme d’habitude. Au milieu du camp, la COVID-19 a forcé l’arrêt des activités et tout le monde est rentré à la maison. Les artilleurs se sont fait dire de garder le rythme en vue d’une saison à déterminer.

Ils ne savaient pas quand ça allait recommencer et ils ont finalement recommencé pour deux mois, soit une douzaine de départs pour un partant.

En 2021? Leur charge de travail était environ trois fois plus grande. Normalement, on veut augmenter la charge de travail de 30 % par année (par rapport à l’année précédente) pour limiter les blessures, pas de 200 %.

Certains joueurs se sont blessés. Certains joueurs se sont fait mal, mais ont continué à jouer. Prenons l’exemple d’un Jordan Romano, qui disputé les deux derniers mois de la saison 2021 avec une blessure au genou.

https://twitter.com/passion_mlb/status/1470453674619060227

Romano est en train de se remettre, comme plusieurs lanceurs, d’une opération au genou. Ceci dit, depuis le 2 décembre, il ne peut plus parler aux thérapeutes des Blue Jays.

J’ose croire qu’il s’est fait remettre un plan de match à suivre le 1er décembre. Ceci dit, que se passera-t-il s’il subit un recul dans sa progression? Que fera un joueur qui se blesse à l’entraînement et qui ne peut pas parler à ses spécialistes en raison du lockout?

Comment les lanceurs vont-ils jauger de la charge de travail à prendre cet hiver s’ils n’ont aucune idée de la date de début de saison et qu’ils ne peuvent pas parler avec les spécialistes qui les connaissent le plus, soit ceux des équipes?

Tout ça, c’est sans compter le fait que les gars n’ont pas accès aux installations des équipes et qu’ils doivent s’entraîner dans des conditions moins bonnes. Rajoutons en plus à cela qu’en plein coeur de saison, on leur a empêché d’utiliser des produits pour mettre sur les balles du jour au lendemain et que les balles changent chaque année.

Ils peuvent évidemment aller voir d’autres spécialistes, mais ce n’est pas pareil. Les équipes ont leur personnel en place pour une raison, soit pour assurer un suivi continu.

Si le conflit arrête sous peu, les dégâts seront limités. Ce sera déjà ça et les gars pourront reprendre un calendrier relativement normal. Mais chaque semaine qui passe place les joueurs, et surtout les lanceurs, dans des conditions pas évidentes.

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