Il y a de ces gens, vous savez, qui ont le don de faire parler d’eux!
C’est le cas du défunt Pete Rose, qui alimente une fois de plus les manchettes. Cette fois-ci, c’est par le biais de son avocat, Maître Jeffrey Lenkov, que celui qui nous a quitté pour un monde meilleur en septembre de l’année dernière fait de nouveau les tabloïdes.
Maître Lenkov le confirme, son client avait beau être très bon sur un terrain de baseball, il n’était cependant pas très bon quand venait le temps d’être politiquement correct dans la vie de tous les jours.
L’art de se mettre les pieds dans les plats
Comme vous le savez sans doute, Pete Rose n’est maintenant plus banni de la MLB depuis quelques jours à peine, lui qui l’était depuis 1989.
Dans la foulée de ce revirement de situation, son avocat est revenu sur l’être humain qu’était Rose, mentionnant clairement que ce dernier était bon pour se tirer dans le pied avec ses multiples propos et comportements controversés. Nombre de fois que Maître Lenkov aurait aimé que son client se taise au lieu de parler. Mais bon, ce qui est fait, est fait et nul ne peut réécrire l’histoire et changer le passé.
Ceci étant dit, une des expressions que j’aime bien dans la vie, est celle d’avoir les défauts de ses qualités. Elle s’applique drôlement bien avec le surnommé Charlie Hustle. En effet, Pete Rose est né en 1941 et a grandi dans un milieu modeste et ouvrier de Cincinnati. Il est important de mentionner qu’il a aussi grandi dans les années d’après-guerre, ce qui teinte indéniablement une jeunesse. La vie jadis était tough et pour s’en sortir, l’ancienne gloire des Reds, des Phillies et des Expos a su développer un côté belliqueux et hargneux dès son plus jeune âge. Rose était la définition d’un homme rustre, voire rogue. C’est ce qui a fait de lui un des meilleurs athlètes de l’histoire et un des favoris de la foule, même, car le commun des mortels pouvait s’identifier à lui, à son côté col bleu sur un terrain de baseball.
Il y a aussi l’envers de la médaille. À toujours être sur la défensive, à vouloir riposter, car on se sent menacé, on peut se faire des ennemis et se mettre dans l’embarras. Ça représente bien l’homme qu’était Pete Rose, surtout durant son après-carrière.
Je suis persuadé qu’autant il y a des gens qui se réjouissent que le principal intéressé de ce texte ne soit plus considéré comme persona non grata aux yeux de la MLB, dont l’humble auteur de ces lignes, que d’autres sont insatisfaits par la situation, car ils ne pouvaient blairer Rose.
À mon sens, une intronisation au Temple de la Renommée du baseball se fera plus tôt que tard pour le numéro 14. Là encore, Pete Rose continuera de faire parler de lui, bien au-delà de son décès.