Les Expos : Un trip de milliardaires pour partisans nostalgiques selon l'ex-dragon François Lambert

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Maxime Lauzier

Publié le 26 décembre 2018 à 4h30

Dans son plus récent livre, Qu’est-ce que j’en pense?, l’ex-dragon François Lambert accorde un chapitre entier au sujet d’un retour éventuel d’un club de baseball professionnel à Montréal.

Le chapitre 25 de son livre s’intitulant : Retour des Expos à Montréal : Un trip de milliardaires pour partisans nostalgiques, l’homme d’affaires y va d’une brève analyse, proprement amenée et bien détaillée, quant au succès potentiel d’un retour des Expos, selon sa vision de la chose.

Photo: Mitsou Magazine

La capacité financière du marché montréalais

Il nous rappelle qu’en 2004, les Montréalais ont perdu les Expos parce que le sport est une business et que nous n’étions pas en mesure d’acquitter les exigences salariales des joueurs ainsi que de fournir les différentes structures nécessaires pour le bon fonctionnement d’une équipe. Les meilleurs joueurs étaient constamment échangés, car lorsqu’ils atteignaient leur pinacle, le club n’avait pas les moyens de leur offrir le salaire demandé.

Pedro Martinez dans l’uniforme des Expos. Photo: Jeff Carlick/MLB Photos/Getty Images

Celui qui a été dragon durant trois saisons, de 2012 à 2014,  fait aussi beaucoup de liens entre la capacité financière et le revenu lié à un stade de baseball. Si je peux me permette mon opinion personnelle ici, j’ai l’humilité de penser que le dragon se goure quelque peu lorsqu’il fait allusion qu’avec un stade de 35 000 sièges, cela ne serait pas suffisant pour payer les meilleurs joueurs qui gagnent en moyenne entre 20 et 30 millions annuellement. La part la plus importante de revenu dans le sport n’est pas en lien avec la vente de billets, elle est en lien avec les commandites, les partenaires et surtout, dans le cas du baseball, du contrat de télédiffusion, mais bon!

Un stade au centre-ville

François Lambert ne comprend pas l’obsession de créer un nouveau stade et est contre l’idée d’un financement public. En revanche, le Stade olympique pourrait être rénové et réaménagé au goût du jour, selon lui. Il nous rappelle qu’il est situé à seulement 10 minutes de métro du Centre-Ville et suggère de mettre un toit vert, car oui, selon les réalités du marché montréalais, le baseball se doit d’être joué, parfois, dans un stade à ciel fermé.

La popularité du sport

Il s’agit ici de son thème le plus croustillant. L’homme aux opinions tranchantes considère le sport sur le déclin, citant au passage que la moyenne d’âge d’un partisan est de 53 ans. L’auteur nous rappelle que lors des quatre dernières années, le pourcentage d’Américains dont le sport favori est le baseball est passé de 13% à 9%, comparativement au soccer qui, pour la même période, est passé de 3% à 7%. Pour l’histoire, le basketball et le football sont respectivement à 11% et 37%.

François Lambert affirme qu’une saison est trop longue et que le spectacle offert est moins bon qu’avant, la stratégie étant axée plus sur la défensive.

Un mélange entre « On se serre les coudes à l’avant-champ » et de défensive spéciale. Photo : MLB.TV

Enfin, monsieur Lambert nous rappelle que le baseball n’est pas un sport très pratiqué chez les jeunes avec 32 000 inscriptions annuellement comparativement au soccer qui en compte 200 000 et le hockey qui en dénombre 90 000.

En somme, il considère le tout comme de la nostalgie et une quête de projet identitaire, mais n’est pas contre l’idée. Bref, un trip de milliardaires pour partisans nostalgiques selon l’ex-dragon François Lambert qui ne fait aucun sens financièrement… sauf qu’on se demande s’il a tous les éléments en main pour émettre une telle analyse.

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