Il y avait fort à parier que les Blue Jays n’iraient pas gagner cette rencontre face aux Mets de New York avec leur cinquième partant, surtout face à Noah Syndergaard. Ce à quoi on ne s’attendait pas, c’est de voir les oiseaux bleus se faire déplumer à ce point.
Cette partie qui avait pourtant bien débuté s’est transformée en véritable film d’horreur pour la bande à John Gibbons, qui joue désormais pour .500 dans sa division avec 21 victoires contre 21 défaites. Chose qu’ils n’avaient pas connue depuis le 1er avril dernier.
Deux mois, deux équipes différentes
Où est passée cette équipe de Toronto qui nous a surprise tout au long du mois d’avril? Où est cette équipe qui faisait preuve d’abnégation, de courage et de détermination face aux plus vaillants ennemis de la Ligue américaine? Celle qui remportait des batailles importantes grâce à un package de qualités physiques et mentales que toutes les équipes rêvent d’avoir.
Hier, les choses avaient relativement bien commencé. Les Blue Jays ont réussi à « malmener » Noah Syndergaard en poussant son compteur de lancers au-delà des 100 tirs dès la cinquième manche, forçant le Dieu scandinave à quitter les siens plus tôt que prévu. Mais derrière, rien à faire, l’équipe s’est fait totalement blanchir pour le reste de la rencontre, encaissant une sévère déculottée de 12-2 face à des Mets toujours convalescents.
Alors OK, les Mets ont une fiche de 12-0 face aux Blue Jays depuis le début des matchs interligues, mais ce n’est pas une excuse. D’un match à l’autre, les Jays semblent pratiquer un tout autre sport. Je n’aime pas le baseball que je vois de la part de cette formation en ce moment.
On ne va pas se le cacher : Jaime Garcia, Jake Petricka et le p’tit nouveau Deck McGuire, ça ne fait pas bien peur. Russell Martin et ses .167 de moyenne au bâton non plus. Pas plus que Kendrys Morales et ses .154 (absent hier). Quand ce n’est pas Garcia, on a Joe Biagini. Pas mieux non plus. Tiens, allez lire ça.
Gibbons à court de solutions
Marcus Stroman le « surcoté » est au fond du gouffre et n’a jamais eu l’humilité ni la décence de reconnaître auprès du front office, et pour le bien de ses coéquipiers, qu’il était blessé. Osuna le « encore plus surcoté » a des ennuis avec la justice et montre à quel point il est friable psychologiquement. Qu’il aille jouer ailleurs, ce type est un poison pour l’équipe. Tulo... ouais, lui, s’il était un superhéros, il aurait les pouvoirs inverses de Wolverine, dans le genre il se blesse, mais ne guérit jamais.
Josh Donaldson nous offre quelques coups d’éclat de temps en temps, mais on le sent fragile et il ne peut porter l’équipe vers les sommets à lui seul.
J.A. Happ et Aaron Sanchez sont corrects, mais se doivent d’aller plus loin dans leurs sorties, afin d’éviter de devoir faire appel à un enclos chancelant. Un enclos dans lequel seuls Tyler Clippard, Seung Hwan Oh et John Axford sont motifs de satisfactions avec des MPM sous les 1.50.
John Gibbons semble être à court de solutions, alors il essaye … Comme il a essayé Russell Martin à l’arrêt-court hier, une première dans sa carrière.
Ironie ou pas, le manager des Jays trouve encore le temps de dire qu’il attendait une opportunité pour essayer Russell à cette position, le désignant comme l’un des meilleurs joueurs de champ intérieur de l’équipe.
Je me priverai de tout commentaire.
Ce qui est sûr c’est que les Blue Jays sont en train de tout gâcher et que s’ils ne font rien dans les semaines à venir, la saison risque d’être très longue.
