Le sport d'équipe au féminin

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Maxime Lauzier

Publié le 22 août 2019 à 13h00

L’autre jour, avant de retourner chez moi, je suis arrêté par le bucolique parc Laurier du Plateau Mont-Royal afin de voir à l’œuvre les filles de la ligue de balle-molle Les Princes.

Sincèrement, c’est un happening dans le coin, surtout les dimanches. Les estrades sont pleines et les gens chantent. C’est plus qu’une simple partie de balle, c’est un rassemblement collectif.

Durant la partie, les joueuses vont et viennent. Elles parlent à leurs enfants, leur copain ou bien nourrissent le chien entre les manches comme si de rien n’était. Je trouve génial de voir les conjoints des joueuses dans les estrades venir encourager leur tendre moitié et crier: « c’est beau ma blonde » après un beau jeu.

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Agathe le chien au parc, sous l’insigne chien interdit sous peine d’amende. – Photo: Maxime Trudeau

La relation au sport des femmes

Pour la partie en tant que telle, certes, il y a de la compétition, or ce n’est clairement pas la vocation de la chose. Les filles sont là pour s’amuser avant tout. Personne n’est pointer du doigt, bien au contraire, elles s’encouragent bon coup, mauvais coup. Elles sont unies entre elles, malgré l’adversité. La compétition y est saine.

Les joueuses des Princes saison 2019 Photo: Facebook Les Princes

Je trouve magnifique de voir une bande de filles se laisser aller et pratiquer un sport d’équipe dans un contexte bon enfant. Elles crient, se call par leur nom de famille et leur surnom. J’ai entendu des jokes de bat et des yes motherfu****. L’équipe des Jaunes a pour cri d’équipe : « Qu’est-ce qui est jaune et qui attend? » et les Roses « Rosée all day ». C’est savoureux.

Ces filles-là méritent que l’on parle d’elles, car, tous médias confondus, on ne parle pas assez de sport féminin. Après quelques recherches, il apparaît que les jeunes filles délaissent le sport et surtout les sports d’équipe en vieillissant. Jeunes adultes, elles se tourneront vers des activités sportives du type yoga, escalade, randonnée, entrainement en gymnase, activités plus du type individuel. La ligue des Princes permet aux femmes d’accomplir, entre elles, des choses plus grandes que soi. C’est une ligue porteuse d’espoir pour toutes les femmes.

Pourquoi le baseball?

J’étais curieux de savoir ce qui pousse une femme à s’inscrire et jouer dans une ligue de balle. De ce fait, j’ai demandé à Alex, la lanceuse des Roses, les raisons pour lesquelles elle y joue depuis trois saisons maintenant.

Alex, joueuse de l’équipe des Roses. – Photo: Maxime Trudeau

N’ayant jamais joué avant, elle désirait avoir un sentiment d’appartenance dans un sport d’équipe et, aussi, pouvoir prendre une bière paisiblement après les parties, m’a-t-elle avoué candidement. Elle affectionne l’esprit d’équipe des Princes, le qualifiant de « tellement bon pour l’estime de soi ».

C’est une histoire de famille en fait. Son père ainsi que son grand-père jouaient au baseball, lanceurs tout comme elle. Les fins de semaine, elle pratique ses tirs avec son paternel. Adorant le stress, la pression, et être au cœur de l’action, elle affectionne particulièrement sa position.

Enfin, comme vous le savez, un critère d’inscription dans la ligue est l’implication dans la communauté. La numéro 5 des Roses est membre du comité des jeunes alliés de Moisson Montréal. Un cocktail dinatoire aura d’ailleurs lieu le 12 septembre prochain. Pour effectuer un don ou participer, voici le lien. https://www.moissonmontreal.org/les-jeunes-allies/

Mais il n’y a pas que les princes. Plusieurs villes ont des ligues féminines. N’hésitez pas à vous informer, il n’y a pas plus beau sport et si votre fille désire jouer, n’hésitez pas non plus à l’inscrire au baseball.

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