La fin d'une ère pour les receveurs?

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Maxime Lauzier

Publié le 16 août 2019 à 11h00

Le débat des arbitres robots fait rage depuis un bon bout déjà. Certains restent à leur position concernant cette utilisation qui est un sacrilège et d’autres commencent à être charmés face à cette technologie. Surtout lorsqu’ils voient Angel Hernandez à l’oeuvre.

Pendant ce débat, notre attention s’est surtout tournée vers les frappeurs dans la boîte et les lanceurs, par contre, nous avons oublié un détail important : le receveur.

La position de lanceur et de receveur en est une spéciale. Ce n’est pas tout le monde qui peut le devenir, sans rien enlever aux autres positons.

Si être lanceur est un art, être receveur l’est aussi.

Le receveur est le guide du lanceur, l’être de confiance de ce dernier aussi, mais il est, et il ne faut pas oublier, celui qui peut influencer l’arbitre.

C’est le catcher qui gratte le plus le facteur humain d’un arbitre. Il est celui, de par comment il place son gant, qui peut influencer une balle en prise. Combien de balles avez-vous vu être déclarées prises grâce au placement du gant du receveur? Plusieurs.

Martin
Photo : Capture d’écran – MLB

La fin d’une ère?

Il est clair qu’une zone des prises automatisée a ses bénéfices. En théorie, ils sont clairs. Cette zone régie par la technologie permet d’éliminer l’inconstance et l’erreur humaine, tout en réduisant passablement les discussions et les éjections qui peuvent venir avec une mauvaise décision. Certes… mais l’art du receveur ne sera plus.

Peu importe comment il attrapera la balle, même si elle est limite, l’arbitre robotisé décidera tout simplement. Terminé l’influence d’une balle bien attrapée à la limite de la zone des prises qui peut changer un match. Terminé cette saveur particulière, parce qu’aucun receveur, même le meilleur d’entre tous pourra avoir un ordinateur. Il n’aura plus aucune influence.

« Je sais que plusieurs receveurs aiment cette sorte d’art, celle d’influencer l’arbitre. Leur fun, c’est de faire passer des tirs juste en dehors de la zone pour des prises. C’est triste, parce que cette technologie élimine ça et je sais que plusieurs gars sont dans les Majeures parce qu’ils manient cet art-là justement. » – Jeff Mathis, receveur des Rangers.

Alors, il faudra choisir : l’heure juste sur les tirs ou conserver l’art des receveurs?

Bien sûr, il y a de la nuance dans tout ça, le job d’un receveur ne se limite pas à ça, mais il n’en reste pas moins que c’est une partie importante de leur travail.

Source : The Score

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