En attendant, le Stade olympique

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Maxime Lauzier

Publié le 23 février 2019 à 9h30

Vous devez être comme moi et avoir hâte de vous retrouver au Stade olympique les 25 et 26 mars prochain pour les deux matchs des Blue Jays contre les Brewers de Milwaukee. J’ai hâte aux rencontres, mais j’ai également hâte d’être au stade, dans ce lieu plus précisément, pour y regarder du baseball. L’ensemble me rend fébrile et nostalgique à la fois.

Photo : Evenko

Le lieu des grands événements

Le Stade olympique de Montréal, je l’ai toujours bien aimé. En tant que Montréalais, il fait partie de moi et de mon identité, en quelque sorte. Ayant demeuré quelque temps dans l’arrondissement d’Hochelaga-Maisonneuve et le fait que la maison familiale de la famille Trudeau se situe à 20 minutes à pied du parc Olympique, j’ai souvent croisé l’édifice, que ce soit en allant au cinéma tout juste à côté ou encore, tout simplement, dans mes déplacements. Beaucoup de souvenirs y sont chers pour ma famille par leur présence, que ce soit les épreuves olympiques ou encore lorsque Céline Dion y a chanté pour le pape. Plus récemment, il y a eu le baseball majeur ainsi que les parties de l’Impact et des Alouettes. Pour moi, ça reste surtout pour le baseball.

La-visite-du-pape-Jean-Paul-II-au-Stade-Olympique-de-Montreal-le-11-septembre-1984
Lors de la visite du pape Jean-Paul II, le 11 septembre 1984. Photo: sympatico.ca

En toute simplicité, les Expos

J’aimais tellement aller voir les Expos, vous ne comprenez même pas. Le Stade faisait partie intégrante de l’expérience. Vlad était un héros d’enfance et quand je frappe des balles de baseball encore aujourd’hui, je chorégraphie son élan. J’ai encore en tête le bruit que faisait la foule en claquant leur banc jaune en plastique pour encourager nos favoris. Ça résonnait intensément.

Mon moment commençait lorsque j’arrivais à la billetterie du stade, là où il y avait aussi la boutique souvenir. C’était grand, c’était vaste, il y avait de l’énergie. Lorsque j’y remets les pieds, en lien avec mon travail notamment, je me revois encore à 10 ans et être si impressionné par ce lieu. Ce lieu respirait le baseball! Récemment, j’ai eu accès au « terrain » si l’on veut. Être au milieu de ce grand espace est impressionnant. C’est imposant.

Maxime Trudeau (au bâton) et Chris Arkinson (receveur), sur le terrain du Stade olympique – Photo : Maxime Trudeau

Le Stade des Québécois

Le Stade olympique est à l’image de nous, le peuple québécois. D’origine française, il se bat contre les préjugés qu’ont les gens à son égard, et il finit toujours par l’emporter. Personne ne croyait en lui, pourtant il est terre d’accueil pour les plus grands événements sportifs, comme le Québec l’est pour tous ceux qui veulent y venir et contribuer au projet collectif. Il est fait fort, le stade. Il survit aux hivers, non sans difficulté comme nous. Il est brisé, on le répare, mais jamais il ne se soumet. Il est ce bâtiment unique et magistral qui, selon toute logique, ne devrait pas subsister, voué à disparaître tranquillement, et pourtant!

D’ici à ce que les Expos reviennent à Montréal et jouent dans un nouvel amphithéâtre, il y a fort à parier qu’ils joueront une saison ou deux au Big O, permettant la construction d’un stade au bassin Peel. Ce sera une joie de m’y rendre, sincèrement « en attendant» le nouveau domicile des Expos.

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