Derek Aucoin, la tête haute : l'art d'embellir la vie

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Maxime Lauzier

Publié le 4 janvier 2021 à 11h00

Dans ce qui se veut être un héritage pour son fils Dawson, c’est mission accomplie pour la biographie Derek Aucoin, la tête haute.

Certes, ce livre porte sur un joueur de baseball, mais c’est beaucoup plus que cela. Il traite d’un homme qui aime la vie, dans sa globalité. Évidemment dans les bons moments, mais qui réussit quand même à en reconnaître son aspect précieux dans les épreuves et les passes plus sombres. 

J’irai même jusqu’à dire qu’en publiant intègrement son histoire, le protagoniste met de la romance dans nos vies. L’être humain est malheureusement trop souvent en carence de douceur et de légèreté, et prendre un temps pour soi afin de lire ces quelques pages nous en apporte l’abondance. Comme disait l’autre, il nous fait voir la vie avec les yeux du cœur. 

Vivre, c’est donner. Et, quand tu donnes, tu reçois…

Ainsi sont les premiers mots du récit et, comme on le constate en traversant les chapitres, ils résument si bien la vie du regretté Derek Aucoin.

https://twitter.com/passion_mlb/status/1343240520303312898

À la lecture du livre de l’auteur Benoît Rioux, on constate assez rapidement que Derek Aucoin, l’homme, est plus qu’un joueur, un coach de baseball ou un animateur sportif. C’est un formateur hors pair sur le comportement et l’attitude à adopter afin d’être la plus belle version de nous-même, et ce, autant au baseball que dans notre quotidien. 

Comment construire sa vie pour s’améliorer chaque jour dans sa quête de devenir un bon être humain, pour soi et pour l’autre. En bref, sur l’art de comment réussir à faire une différence dans ce bas monde pour son prochain, pour le peu de temps qui nous est alloué sur Terre, comme l’a eu Andre Dawson pour lui et ses fameux trois mots…

Pour moi qui n’est pas le plus grand des lecteurs, Derek Aucoin, la tête haute m’a parfaitement convenu. Ce sont de belles histoires, simples et efficaces à lire, ce qui fait en sorte que je me sens impliqué avec Derek dans ses aventures. 

J’ai l’impression d’être un de ses amis comme le sont Joël Bouchard, Alexandre Daigle ou bien Michel Therrien. Il me transmet également le désir d’être un de ces élèves et d’apprendre de lui dans une de ses académies baseball de Central Park à New York. 

Surtout, je sens que je suis présent en toute fébrilité au Stade olympique le 25 mai 1996, billet en poche derrière le marbre en ce merveilleux samedi soir pour le voir à l’œuvre et l’encourager, dans ce qui sera sa seule et unique présence au monticule au Stade. Qu’en tant que Québécois, il y a une partie de moi qui est si fière de voir un compatriote réussir.

https://twitter.com/passion_mlb/status/1338982481534611456

Ne vous détrompez pas, j’étais aussi présent à San Francisco quelques jours auparavant afin d’assister à ses grands débuts, lorsqu’il est devenu le 14 482e homme depuis 1869 à jouer dans un match des ligues majeures.

L’envers du décor

Dans sa vie tout sauf banale, lire les lignes de son bouquin me rend solidaire à sa cause. Dans ses épreuves, sportives ou non.

Comme le principal intéressé de ce texte, j’ai à un certain point une rancœur envers le club des Expos de Montréal et son traitement face au numéro 66. J’en veux à l’ancien DG de l’équipe Jim Beattie pour son traitement rustre, affirmons-le ainsi afin de rester poli, envers notre releveur. D’un point de vue bien personnel, l’organisation montréalaise a manqué de classe avec son protégé.

Je suis aussi de tout cœur avec lui dans la maladie, car il s’agit d’une partie prenante du livre, paru sous la gouverne des Éditions de l’Homme. Je le trouve fort et humble de nous relater ainsi les défis de son quotidien depuis l’annonce de son état de santé. Je l’accompagne, je lui tiens la main, comme il a si bien continué de le faire pour autrui malgré ses propres enjeux. Il me fait réaliser à quel point je suis choyé d’être en santé et le plaisir que j’ai à écrire ce texte. Je t’en remercie.

Un héritage noble

Dans la vie, il y a un dicton que j’aime beaucoup qui stipule qu’on récolte ce que l’on sème. Derek Aucoin l’a compris assez vite. Il a semé printemps et automne, été comme hiver. Il a énormément semé et a énormément récolté. Pour vous dire à quel point il aura été un grand homme, généreux et altruiste, il aura semé jusqu’à la toute fin, nous laissant, nous, récolter le fruit de ses semences.

Derek Aucoin, la tête haute offre aux lecteurs de beaux souvenirs reliés aux Expos de Montréal et au baseball dans son ensemble, mais nous rappelle l’importance de profiter pleinement de la vie et de ne pas en gaspiller une seconde.

Bref, un livre qui revampera votre vie et pour tout cela, merci!

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