Ça va mal chez les Blue Jays. Oui, je suis dans les vilaines accusations cet après-midi.
Comme vous le savez sans doute, le club en a mangé une moyenne hier. La défaite de 10-0 contre les Rangers a été extrêmement difficile à regarder pour ceux qui veulent voir le club faire les séries.
Pourquoi? Parce que depuis trois matchs, le club joue comme si sa place était assurée en séries. En fait, non : il joue comme s’il n’allait pas les faire.
Les mots « sentiment d’urgence » ne sont pas exactement dans le vocabulaire du club. Est-ce que ça part du gérant, qui ne semble pas trop s’en faire? Je ne sais pas… mais ça ne doit pas aider.
Comment le gérant peut-il ne pas trouver ça frustrant? Comment peut-il se réjouir du fait qu’il reste encore des matchs à la saison, ce qui laisse du temps? Sérieusement?
Après tout, outre le fait que Yusei Kikuchi a connu une vilaine sortie (on peut peut-être l’excuser, lui qui a une bonne saison et qui affrontait une attaque dynamique), le club est sorti flat.
Comment tu peux te faire blanchir dans un match si important? Comment ça s’explique après deux mauvaises sorties contre un club qui veut faire les séries à ta place?
Les gars ont beau dire qu’ils méritent les huées des partisans, qui ne sont pas nombreux au stade cette semaine, et qu’ils sont déçus, mais ce n’est pas assez.
En ce moment, tout va mal. Le club est en train de perdre des matchs sans que rien de bien positif n’en soit retiré… et en plus, le dossier Alek Manoah prend de la place.
Le lanceur, qui a refusé de se rapporter dans le AAA et dont la saison est pas mal terminée, ne se sent pas prêt à compétitionner, selon le gérant. Comment ça?
Il n’y a rien que les proprios, qui disent être « dans le domaine du divertissement » quand ça fait leur affaire, peuvent dire. Il n’y a rien que le président et le DG peuvent dire.
Surtout en voyant Alex Anthopoulos avoir autant de succès à Atlanta…
Il n’y a rien non plus que le gérant ou les joueurs peuvent dire. En ce moment, tout ce qu’ils peuvent faire, c’est de gagner des matchs de balle.
Il en reste 16 et ils sont divisés comme ceci :
- Rangers à Toronto ce soir (14 septembre)
- Red Sox à Toronto du 15 au 17
- Yankees dans le Bronx du 19 au 21
- Rays en Floride du 22 au 24
- Yankees à Toronto du 26 au 28
- Rays à Toronto du 29 au 1er octobre
Kevin Gausman va lancer quatre de ces matchs-là, dont celui de ce soir et le match #162 – si rien ne change. Et ça va prendre des victoires en masse.
Et clairement, si le club veut faire les séries, ça va prendre pas mal de victoires. Pas mal.

Rappelons que la partie « facile » du calendrier est terminée. Le club, qui a une fiche de 41-49 cette saison contre les bons clubs, n’affrontera pas que des clubs de séries d’ici la fin, mais…
Mais après ce soir, des adversaires de division sont au menu. Et ceux qui ont regardé le club savent que les Jays ont de la misère dans la divison Est en 2023.
Il est important de rappeler que les Blue Jays ont aussi perdu des matchs contre les Rangers et les Mariners en masse cette année. Toronto a une fiche de 17-28 contre les six clubs devant lui au classement.
Ce que cela veut dire, c’est que les Jays n’ont pas l’avantage au bris d’égalité contre le Texas ou les Mariners. Ce n’est pas idéal dans une course aux séries.
Les Astros ne détiennent pas l’avantage au bris d’égalité, mais en ce moment, le club de Houston occupe le sommet de sa division. Ça ne change donc rien.
Le seul avantage des Blue Jays, qui ont un bon club sur papier et qui l’oublient trop souvent, c’est que les Mariners et les Rangers vont s’affronter sept fois d’ici la fin de la saison.
D’ici la fin de la saison, les Rangers vont aussi affronter les Guardians, les Red Sox et les Angels. Les Mariners, eux, affronteront aussi les Dodgers, les A’s et les Astros.
Avantage Texas sur papier.
Les victoires doivent commencer dès ce soir. Sinon, chaque match perdu coupe de l’espoir aux fans et fait plus que mal au classement.
Voyons voir ce que le club a dans le ventre non seulement pour cette année, mais aussi pour que des gars puissent garder leur place dans l’alignement en 2024 dans un hiver qui sera mouvementé.