Un documentaire Netflix à voir absolument pour tout partisan de baseball

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Maxime Lauzier

Publié le 9 janvier 2019 à 7h30

Pour votre prochain Netflix and chill, je vous recommande fortement le documentaire The Battered Bastards of Baseball. Il s’agit d’un contenu original du diffuseur, d’une durée de 80 minutes et diffusé en première au festival Sundance en 2014. Il passe en un clin d’œil.

Il raconte l’histoire, forte en couleurs, des Mavericks de Portland, cette équipe indépendante qui a joué dans les années 1970, de 1973 à 1977 plus précisément. Ils étaient la propriété de l’acteur Bing Russell qui a performé dans une multitude de films, mais qui demeure surtout connu pour son rôle dans la série Bonanza. Au jour d’aujourd’hui, il est mieux connu comme étant le père de l’acteur Kurt Russell. Ce dernier, qui a joué pour l’équipe de son père et qui était un très bon joueur de baseball d’ailleurs, est un de ceux qui, avec sa mère, nous parlent passionnément de l’histoire de l’équipe tout au long du visionnement. Il nous en donne, par moment, la chair de poule.

Photo : Netflix

Une équipe à l’histoire improbable

Bing Russell a toujours été un grand fan de baseball. Toujours. Dans sa jeunesse, il travaillait pour les Yankees de New York et a eu la chance de côtoyer tous les grands joueurs de l’équipe, nouant des liens amicaux avec les vedettes Lefty Gomez, Joe DiMaggio et Lou Gehrig, notamment.

Lorsque la franchise des Beavers de Portland déménagea à Spokane, l’acteur y a vu une opportunité en or d’y ramener le baseball. Personne ne croyait en son projet, mais c’est justement ce qui a fait que l’équipe à l’histoire impossible a connu autant de succès durant leur courte histoire. Monsieur Russell a fait preuve de résilience et de persévérance, tout en gardant à l’esprit son mantra qui est d’avoir du fun dans la vie. Le documentaire reflète exactement cette mentalité.

L’équipe du peuple

Les gens de Portland se sont vraiment attachés à leur équipe de niveau A. Les joueurs et les partisans étaient en symbiose. Les athlètes étaient des gars honnêtes qui n’avaient jamais eu leur chance dans le baseball professionnel, des laissés pour compte si l’on veut. La plus grande vedette que l’équipe a eue est Jim Bouton, lui aussi un marginal, persona non grata de la MLB. L’équipe a été formée par des essais ouverts, c’est pour dire.

Photo : Netflix

Toute bonne chose a une fin

La MLB y voyant un marché intéressant, et surtout, de l’argent à faire, a voulu reprendre le contrôle du territoire. Grosso modo, l’équipe n’avait pas le choix d’être vendue et dissoute. Après des procédures judiciaires, Bing Russell s’est vu octroyer par le juge le montant record de 206 000$, soit beaucoup plus que les 26 000$ offerts de base, ce qui, pour la petite histoire, était aussi un « gros montant » étant donné le contexte.

Les foules et l’engouement en général n’auront jamais été au rendez-vous comme elles le furent pour les Mavericks, comme quoi l’argent ne peut tout acheter dans la vie.

Photo : twitter @PortlandMavs

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