Spencer Torkelson et les Tigers : ça sent la fin

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Pascal Harvey

Publié le 3 novembre 2024 à 8h30

Premier choix au total de l’encan 2020, le joueur de premier coussin des Tigers de Detroit Spencer Torkelson pourrait changer d’air au cours de la saison morte, car la direction du club chercherait à s’améliorer à certaines positions, dont celle actuellement occupée par celui qui déçoit depuis son arrivée dans les Majeures.

Les Tigers en ont surpris plusieurs en participant aux dernières séries éliminatoires. Ils ont tout d’abord pris la mesure des Astros de Houston, avant de s’incliner face aux Guardians de Cleveland. Les hommes d’A.J. Hinch ont joué du baseball inspirant et cela augure bien en prévision des prochaines saisons grâce à un noyau de jeunes joueurs excitants et désireux de se faire un nom au sein des grandes ligues.

En attaque, les Riley Greene, Kerry Carpenter, Parker Meadows, Matt Vierling et Wencell Perez occupent déjà une place importante au cœur de l’alignement des Tigers et que dire de Tarik Skubal sur la butte. Hinch a su obtenir le meilleur de son groupe de joueurs, mais certains points d’interrogation demeurent et Torkelson en est un.

Voué à une belle carrière, le Californien de 25 ans ne semble plus figurer dans les plans de son équipe. En 2024, il n’a joué que 92 parties à Detroit, passant autant de temps au niveau AAA. En séries éliminatoires, il a frappé pour une moyenne de .190, étant retiré à 11 reprises sur des prises.

En prévision des prochaines saison, si les Tigers souhaitent poursuivre leur progression, la direction du club devra faire des choix, dont celui de faire une croix définitive sur leur première sélection de 2020. Des options sont disponibles via le marché des joueurs autonomes dont Pete Alonso, Christian Walker et Anthony Santander et le directeur général du club Jeff Greenberg doit les envisager.

Torkelson peut encore débloquer, mais une fenêtre vient de s’ouvrir à Detroit et les Tigers doivent mettre les chances de leur bord. Ordinaire en défensive, il n’aide pas sa cause. Règle générale, un joueur de premier coussin doit frapper avec puissance et tirer son épingle du jeu en défense et ne pas nuire à son équipe, sinon son rôle peut facilement convenir à quelqu’un d’autre. En ne se démarquant pas dans une facette du jeu plus que dans une autre, Torkelson donne des munitions à ceux qui souhaitent le voir faire ses valises.

De voir ce dernier devenir frappeur de choix à l’occasion et continuer de jouer des matchs au premier but pourrait faire du sens si Greenberg ne trouve pas de solutions à l’externe. Sinon, des équipes comme Washington et Houston pourraient peut-être devenir des destinations logiques pour que Torkelson puisse poursuivre son développement. Après tout, il n’a que 25 ans.

Les prochaines décisions de l’état-major des Tigers doivent favoriser un pas vers le prochain niveau et ils ne peuvent se permettre de jongler avec des peut-être encore plus longtemps. Cela veut aussi dire que la concession devra sortir le chéquier afin d’attirer des joueurs capables de faire une différence dès 2025.

Est-ce que les Tigers auront été assez patients avec Spencer Torkelson? Dès 2022, ils lui ont donné beaucoup de temps de jeu, mais il faut dire que les Tigers pouvaient se permettre d’intégrer un jeune sans avoir de trop grandes attentes en retour. Le portrait a changé rapidement et cette formation a de plus grandes ambitions en vue de la prochaine saison.

L’avenir nous le dira, mais cet athlète est bourré de talent et il finira par éclore en quelque part.

Tags:

AJ. Hinch, Jeff Greenberg, Spencer Torkelson, Tigers de Detroit

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