Albert Pujols doit se faire opérer au genou et son année 2018 en tant que joueur de baseball est terminée. Ce n’est pas en soi un gros problème du point de vue de cette saison pour les Angels, qui ne participeront pas aux séries éliminatoires. Si l’on regarde au-delà de 2018, cela en devient un, et pour Albert Pujols également, car à 38 ans, le joueur a encore trois ans de contrat.
Une carrière monumentale digne du Temple de la Renommée
J’apprécie ce joueur et donc les Angels pour une raison très simple : on veut tous avoir la chance de voir des records tomber. À ce jeu, Pujols a été le mieux placé ces dernières années pour nous amuser. Plusieurs caps ont été passés, nous enthousiasmant chaque fois.
Voici quelques chiffres permettant d’apprécier sa longue et prolifique carrière : deux Séries mondiales, 10 présences au Match des étoiles, trois titres de meilleur joueur des Majeures, 633 coups de circuit (6e de tous les temps), 3082 coups sûrs et 1982 points produits (6e de tous les temps). Une magnifique carrière qui a commencé en 2001 chez les Cardinals jusqu’en 2012 et chez les Angels depuis. Entre temps, il a participé à 2692 parties et a pris part à 10196 (!) présences au bâton. Pujols est sûrement l’un des meilleurs joueurs de premier but de tous les temps.
Incroyable, sauf qu’il ne faudrait pas tout gâcher.
Une période californienne difficile pour Pujols
Personne ne peut nier que l’apport de Pujols chez les Angels est beaucoup moins important que ce qu’il a été avec les Cardinals. Aucune campagne passée à Anaheim n’a été meilleure que n’importe laquelle à Saint-Louis. Pire, chaque année qui passe voit ses performances régresser. La lettre K le caractérise de plus en plus lorsqu’il vient au marbre et son nombre de buts sur balles est en baisse constante.
Alors qu’il a frappé pour .328 durant sa période dans le Missouri, sa moyenne en carrière a chuté à .302 depuis qu’il est en Californie. Environ 150 présences au bâton de plus et celle-ci serait passée sous la barre psychologique des .300. Triste pour un joueur de cette envergure.
Ainsi, les Angels se retrouvent avec un joueur qui ne peut plus courir, qui ne peut plus jouer dans le champ extérieur et qui en plus, ne tape plus la balle comme il est censé le faire. Tant qu’il frappe et qu’il joue dans l’Américaine, on peut lui confier le rôle de frappeur désigné ou même au premier but. Mais avec une production en baisse, quel peut être son rôle?
Alors que va-t-il se passer?
Les Angels lui doivent encore 87 millions de dollars pour les trois années restantes. De toute évidence, les dirigeants d’Anaheim ont été trop optimistes sur l’état de forme à venir du joueur.
L’état de son genou peut-il constituer une porte de sortie? Pour la franchise bien sûr, mais aussi pour le joueur. S’il peut toucher ce qu’on lui doit, pourquoi s’éterniser sur les terrains et voir sa moyenne chuter? La légende prend du plomb dans l’aile et c’est bien une place au Temple de la Renommée qui est finalement en jeu si les trois années à venir s’annoncent aussi mauvaises que celle-ci. Le joueur a lui-même déclaré il y a quelques mois :
Quand ce moment [de partir] viendra, ce ne sera même pas la peine d’attendre la saison morte. Si ça arrive en pleine saison, je pars. Le jour où je sens que je ne peux plus être compétitif, peu importe l’argent qu’on me doit, je pars. J’ai déjà tant reçu.
Une déclaration aussi grande que sa carrière.
Source : bnd.com