Passer à l’histoire pour les mauvaises raisons

Actualité

Maxime Lauzier

Publié le 19 septembre 2018 à 13h00

Il y a longtemps que rien ne va plus pour les Orioles de Baltimore. Hier soir, face aux Blue Jays, ils ont atteint un nouveau fond du baril. La poussée de quatre points en septième des Torontois a infligé aux moineaux leur 108e défaite. C’est officiellement la pire fiche de leur histoire, dépassant l’édition de 1988 qui avait fini la saison avec 54 victoires et 107 défaites.

https://twitter.com/sn_mlb/status/1042404718578851840

Avec 11 matchs à jouer, l’édition 2018 peut encore égaliser la pire fiche de l’histoire de la Ligue américaine : celle des Tigers de Détroit en 2013. La ville du rock avait alors terminé la saison avec 119 défaites. Dix des 11 matchs restants les opposent à des équipes dans la course aux Séries : les Yankees, les Red Sox et les Astros.

Les pires des pires

Les Orioles ont une mince chance de se consoler : ils ne seront pas les pires des pires. La pire fiche de l’ère moderne revient aux Mets de New York de 1962 avec 40 victoires et 120 défaites.

Avant l’ère moderne du baseball, ce titre revient aux ancêtres des Indians, les Spiders de Cleveland de 1899. La formation de la Ligue nationale avait terminé la saison avec une fiche de 20 victoires et 134 défaites, à 84 matchs derrière la première place.

La petite histoire des Spiders

Les Spiders de Cleveland de 1899 — Photo : Arkansas Baseball Encyclopedia

Les propriétaires de l’équipe, les frères Robison, étaient aussi propriétaires des Browns de Saint-Louis, aussi dans la Nationale. Le marché de Saint-Louis étant plus accueillant et plus payant pour eux, ils avaient décidé « d’échanger » tous les meilleurs joueurs des Spiders, dont Cy Young, aux Browns. L’assistance aux matchs était aussi catastrophique. Considéré comme un « sideshow », seulement 6 088 spectateurs ont franchi les tourniquets cette année-là, une moyenne de 145 par match. L’équipe était si peu crédible que les équipes adverses refusaient d’aller jouer à Cleveland. L’équipe a donc joué 112 matchs sur la route contre 42 à domicile.

Les propriétaires ont transféré l’équipe aux ligues mineures à la fin de la saison, puis l’ont vendu à des investisseurs de la Ligue américaine qui lui donnèrent le nom de Blues, et finalement d’Indians en 1915.

Tags:

Articles similaires