Les Yankees seront-ils prêts pour le match suicide?

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Maxime Lauzier

Publié le 7 septembre 2018 à 5h30

Un dicton dit qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Alors je ne voudrais pas porter malheur aux Yankees, mais il semblerait que les Yankees seront bien du match suicide de la Ligue Américaine. Les positions sont bien établies et, sauf changement important, ce sera face aux A’s d’Oakland, à New York, dans le beau Yankee Stadium.

Les Yankees se seraient bien passés de ce match à hauts risques

Il s’agit de ce match atroce, celui que vous appelez «suicide» au Québec (chez nous, en France, on l’appellerait un barrage – ce n’est pas forcément plus parlant). Certains avancent qu’il est à supprimer, car vous vous battez pendant six mois, jouez 162 matchs pour en arriver à devoir miser la suite de votre saison sur un seul. Tandis que ceux qui le défendent mettent en avant la gravité du moment. Comparé aux autres matchs de la saison qui comptent, mais qui peuvent toujours être rattrapés (il y a tellement de matchs), celui-ci est vécu différemment. Chaque lancer est scruté, l’ambiance est intenable et les spectateurs au bord de la crise cardiaque.

Eh bien les fans des Yankees vont y avoir droit. En début de saison, ils auraient aimé pouvoir lutter davantage pour le titre de division, promis aux Red Sox. Leur adversaire aura une autre envergure que les Twins de l’an dernier, même s’ils n’ont pas volé leur participation. Autant dire que les fans des Yankees attendent ce match avec un maximum de tension, eux qui rêvent de gagner à nouveau la Série mondiale.

Photo : Ben Cooper (launchphotography.com)

Sont-ils dominants au point de ne pas craindre ce match?

Oh que non! Les problèmes sont nombreux.

Les blessures en premier lieu : Aaron Judge et Didi Gregorius ne sont toujours pas là et ça commence à durer. Aroldis Chapman est également toujours absent. Leurs retours sont imminents, en tout cas c’est ce qu’on nous dit, mais le recrutement d’Andrew McCutchen laisse penser que c’est peut-être plus compliqué pour le «Juge» qui n’a pas joué depuis presque un mois et demi. Surtout, s’ils reviennent, auront-ils le temps d’être à 100% pour ce match?

La rotation n’est pas au mieux ces derniers temps. Des trois lanceurs partants qui ont travaillé à Oakland, seul J.A Happ a apporté satisfaction. Sabathia n’a pas tenu plus de 3.1 manches et Luis Severino, qui avait été désigné lanceur partant lors du match décisif face aux Twins, a fait pire. Il a accordé 5 points en 2.2 manches. Lance Lynn a commencé fort quand il a pris la place à Sonny Gray, complètement dépassé, mais ça n’a pas duré. Masahiro Tanaka? Peut-être. En tout cas, la question de savoir qui on choisit comme lanceur partant est brûlante, car l’erreur n’est pas permise. On se doit de choisir le type le plus fiable.

Enfin, le problème le plus sérieux avant tout est la puissance au bâton. Dans ce domaine, les Yankees pêchent vraiment depuis une dizaine de jours. Les A’s leur ont d’ailleurs présenté des lanceurs issus de l’enclos, eux qui ont également des problèmes de blessures à cette position. Cette configuration ne leur a pas permis d’améliorer une moyenne collective en chute au mois d’août. De manière générale, les cinq premières manches sont stériles puis ils se réveillent après. C’est insuffisant face un enclos si performant que celui des A’s.

JA Happ
Photo : New York Times

Et je n’ai pas parlé des difficultés que rencontre Gary Sanchez au poste de receveur.

Ne pas voir tout en noir…

Les Yankees ont encore le temps pour régler leurs soucis. Les blessés peuvent aussi revenir en bonne forme et relancer la machine au dernier moment, comme l’ont vécu les Astros. Un type comme Luke Voit, une vraie surprise depuis deux semaines, peut aider à réveiller ses coéquipiers par son dynamisme. Et les A’s ont leurs soucis aussi au poste de lanceur partant. Rien n’est fait.

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