Aujourd’hui, Chaim Bloom a eu une épiphanie que Dave Dombrowski n’a jamais eu et que personne n’a cru bon d’avoir depuis 2014 à Boston : il faut que les Red Sox se trouvent des lanceurs. Admettant lui-même le ridicule de sa déclaration, le directeur général des Sox veut corriger la situation qui perdure depuis plus de cinq ans à Boston.
On se croirait dans Retour vers le futur. En 2014, les champions en titre de la Série mondiale ont cru bon de liquider leur rotation partante, essentiellement Jon Lester et John Lackey, pour aller chercher des cogneurs : Pablo Sandoval et Hanley Ramirez, avec le succès que l’on connait… Depuis, les Sox n’ont fait que creuser leur tombe. Même un changement de directeur général en 2015 n’aura pas réglé la situation. Ils ont bien ajouté Chris Sale, mais ce ne fut pas sans sacrifier l’avenir de l’équipe. L’hémorragie a en fait continué avec les départs de Wade Miley, Rick Porcello, Clay Buccholz, Andrew Miller, etc. Et c’est sans compter tous ceux qui sont partis en 2020.
Nous voici donc cinq ans plus tard avec le même problème. Chaim Bloom passe presque pour un génie à Boston ce soir, car il va enfin prendre l’initiative d’aller chercher un lanceur, ce qui n’a pas été fait depuis très longtemps à Boston. Il devra cependant préparer son gros chéquier en vue de l’hiver 2020-2021 et l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
Les cibles
Heureusement pour le nouveau venu, il tombe sur la bonne année, car l’offre sera impressionnante. Marcus Stroman, Trevor Bauer, Mike Minor, Blake Treinen et j’en passe seront disponibles au plus offrant. C’est vers eux que devra se tourner Bloom, après que ses prédécesseurs aient détruit le système de développement des Sox. Ceux qui disaient que les Sox auraient juste dû payer Mookie seront contents, car c’est encore une fois la seule option qu’il reste à Boston : payer!
L’offre sera intéressante, sauf que…
Cependant, il y aura aussi un coût à ça. Pour se payer un Ace, il faudra faire de la place dans la masse salariale. Il pourrait être plus difficile de garder des gros canons comme J.D. Martinez dans le giron de l’équipe au-delà de son contrat s’il faut payer 25 ou 30 millions $ à un lanceur étoile. C’est signe aussi que plusieurs joueurs qui doivent goûter à l’autonomie cette année ou la suivante pourraient devoir partir, Jackie Bradley Jr. par exemple.
Bref, Bloom ne peut régler un problème sans en créer un autre…