Le directeur de l’Association des joueurs de la MLB, Tony Clark, continue de clamer haut et fort que le chronomètre instauré par le commissaire Rob Manfred a peut-être contribué aux nombreuses blessures des lanceurs qu’on voit cette saison, qualifiant le cadran de menace sans précédent pour le sport et pour son atout le plus précieux : les joueurs.
De son côté, comme vous pouvez l’imaginer, le baseball a rejeté du revers de la main cette déclaration, affirmant que Clark ignore les preuves et la tendance sur plusieurs décennies de l’augmentation de la vitesse et de la rotation de la balle qui sont fortement liées aux blessures au bras.
Comme à leur habitude, les deux parties semblent de bonne foi. Je suis sarcastique, vous l’aurez deviné.
Quoi qu’il en soit, nul doute que les rencontres du circuit Manfred sont de plus en plus courtes et que le rythme est donc beaucoup plus élevé.
En effet, les matchs de deux heures et trente minutes et moins sont maintenant la norme, 40% de tous les duels du baseball majeur de neuf manches en 2024 se terminant sous cette barre, une augmentation de 10 points de pourcentage par rapport à l’an dernier.
La durée moyenne d’un match de neuf manches a été de 2 heures et 36 minutes au cours du premier mois complet de la saison, en baisse d’une minute en comparaison avec 2023.
Cela a sûrement un lien avec le fait que la MLB a abaissé le chronomètre de 20 à 18 secondes avec des coureurs sur les buts tout en le maintenant à 15 secondes sans coureurs sur les sentiers.
Sans parler du fait que le chronomètre est maintenant de deux minutes lors d’un changement de lanceur, à partir du moment où l’artilleur franchi la piste d’avertissement.
Comme l’an dernier, on s’attend que la moyenne des matchs augmente progressivement tout au long de la campagne, mais cela devrait demeurer sous le seuil des 2h50.
Il serait peut-être temps de retrouver un peu d’équilibre à ce niveau, autant pour la santé des lanceurs que pour le spectacle. Ce n’est pas que ce dernier n’est pas bon en ce moment, mais on se dirige dangereusement vers un extrême qui n’est pas mieux que son précèdent pour le sport.