Il me semble que ça fait un bail qu’on n’a pas jasé de Derek Jeter, non? Après les tumultes de son arrivée à Miami, les changements ont fait leur temps et les choses se sont placées tranquillement. C’est-à-dire que les gens sont passés à autre chose. On peut même parler de résilience dans ce cas-ci. Mais voilà que dans le silence le plus complet, Derek Jeter place ses pions et ses initiatives afin de faire revivre les Marlins.
Certes, les Marlins croupissent dans le bas-fond de la ligue, mais il n’y a rien d’étonnant ici. Ça fait partie du plan de Jeter. Ce qui est intéressant, c’est comment il applique au quotidien une culture rassembleuse, une culture qui dépasse le baseball en soi.
Se réengager dans la communauté
Dans la liste d’initiatives de Jeter, il y a des cours d’espagnol pour les entraîneurs et joueurs qui ne parlent que l’anglais.
À Miami, si tu ne parles pas espagnol, tu ne fit pas. C’est important pour moi que les joueurs parlent cette langue.
Ça peut paraître simple et sans intérêt, mais ceci s’inscrit dans une volonté de se réengager avec la communauté, l’objectif numéro 1 de l’organisation. Faire des efforts et démontrer que les Marlins ont à coeur leur communauté, ce que Jeffrey Loria et David Samson n’ont pas fait, fera en sorte que les gens de la Floride encourageront l’équipe. Un juste retour d’ascenseur. Ils se sentiront impliqués et auront un sentiment d’appartenance.
Il a aussi rétabli la communication entre l’administration et les joueurs. Un pont qui avait été coupé il y a bien longtemps. Jeter veut que tout un chacun rame du même côté. Le désir d’avoir une ambiance unique est là.
Miami devrait être une destination prisée par tout joueur latin, dit le directeur général Michael Hill, ils devraient vouloir jouer ici. C’est une belle ville et un beau stade. Ils voudront faire partie de ce que l’on construit.
Mais ça, ça passe par un dur travail et des victoires. Les Marlins n’en sont pas encore là, mais Jeter et son équipe place brique après brique pour bâtir une fondation solide et y arriver. Ils partent de loin. Très loin même et beaucoup de travail se dresse devant eux. Ça passe par des standards plus élevés et on ne se le cachera pas, tous les gestes posés par Jeter sont clairement inspirés des Yankees.
La reconstruction des Marlins ne se fait pas seulement sur le terrain comme plusieurs peuvent le penser. Elle débute aussi avec la communauté, une communauté qui a été délaissée au profit de l’argent, une communauté dont il faut raviver l’intérêt. Les cours d’espagnol dans tout ça n’est qu’une brique de plus dans la fondation.
Source : ESPN