Le rythme circadien : le plus grand avantage des A’s

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Maxime Lauzier

Publié le 3 octobre 2018 à 11h00

Alors qu’on se remet à peine du match suicide d’hier soir entre les Cubs et les Rockies, nous devons nous préparer à une autre rencontre sans lendemain entre les Yankees et les Athletics. Ma prédiction pour ce soir ne se fonde pas sur les statistiques ou les joueurs, mais bien sur la science. Selon une étude publiée en 2017 par le Laboratoire du sommeil de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), les A’s d’Oakland sortiront gagnant en raison du rythme circadien des joueurs.

La fatigue s’accumule plus rapidement pour les joueurs de l’est. Photo : CSN Chicago/MLB.com

Performances et rythme circadien

Les chercheurs Jonathan Roy et Geneviève Forest ont étudié les performances d’athlètes professionnels qui, comme les A’s ce soir, voyagent vers l’est pour disputer un match en soirée. Leurs observations leur ont permis de conclure que ceux-ci détiennent un avantage par rapport à leur adversaire, car leur corps atteint le maximum de sa capacité au moment de la rencontre. Ce phénomène est dû aux fluctuations du rythme circadien.

Le rythme circadien est cette petite horloge interne que nous avons à l’intérieur de chacun de nous. Il sert à ajuster la quantité de mélatonine, l’hormone du sommeil, dans notre sang en fonction de la lumière absorbée par les cellules de nos yeux. Le jour, le taux de mélatonine diminue. Lorsque la lumière diminue, le corps sécrète plus de cette hormone et nous nous endormons peu à peu. Notre corps se conditionne peu à peu à un cycle hormonal quotidien. Nous atteignons ainsi notre maximum d’énergie entre 15 h et 18 h.

Le rapport avec le baseball

Le rythme circadien importe, car l’horloge interne des joueurs des deux équipes n’est pas à la même heure. Selon le rythme circadien des joueurs des A’s, le match de ce soir n’est pas à 20 h, mais bien à 17 h (moins trois heures de décalage horaire). Ils sont alors dans la période la plus forte de leur journée. Pour les Yankees, il sera bel et bien 20 h. La lumière baisse, et leur corps commence à sécréter plus de mélatonine et à s’affaiblir graduellement. La formation de la Californie n’aurait donc pas à s’inquiéter d’un départ canon des Yankees. Un match plus long, comme celui d’hier, serait aussi à leur avantage. Un héros pourrait bien se lever dans l’abri des A’s en fin de match.

Khris Davis Credit: Rick Osentoski-USA TODAY Sports

Parlant du match d’hier, l’équipe de l’ouest, les Rockies, a mieux performé tard dans le match que celle à son heure normale. Autre exemple, les Rockies avaient voyagé vers l’ouest lorsqu’ils ont perdu à Los Angeles lundi.

Ces deux derniers scénarios s’ajoutent à la preuve présentée par l’étude de l’UQO. Nous verrons ce soir si la science du sommeil aura raison encore une fois. Bon match !

Source : étude complète disponible ici

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