Il était permis de rêver en début de saison pour les partisans des Mariners de Seattle. Rêver à un long parcours en éliminatoires menant à un sacre ou, du moins, rêver à une première participation à la Série mondiale. Après tout, les Mariners demeurent la seule équipe de la MLB à ne jamais avoir participé à la grande finale. C’est fascinant quand même, considérant que l’équipe est en activité depuis 1977 et que de très grands noms sont passés dans le nord de la côte ouest.
Pour revenir à l’édition 2024, à un certain point de la campagne, Seattle avait 10 matchs en main sur leur plus proche rival de la section ouest de la Ligue américaine. Maintenant, ils sont à quatre matchs derrière les meneurs, les Astros, et à cinq et demi d’une place en séries en tant que meilleur deuxième. De la façon qu’ils jouent et avec un mois et un tiers à jouer à la saison, à moins d’un revirement majeur et inattendu, les carottes semblent malheureusement cuites dans l’état de Washington.
La résurgence des Astros
Les champions en titre, les Rangers, connaissent une saison décevante depuis quasiment le jour 1. En date d’aujourd’hui, il ne jouent même pas pour .500. Les Astros en arrachaient en début de campagne, présentant jadis un dossier de 12-24. Les A’s et les Angels n’ont jamais été dans le coup, tristement et évidemment. Les Mariners avaient le vent dans les voiles et le chemin semblait tracé.
Malgré les nombreuses blessures, les Astros se sont ressaisis et jouent du baseball de qualité en bon club de vétéran qui en a vu d’autres. Depuis leur fiche de 12-24 en date du 8 mai, la formation texane joue pour .632, ce qui représente le meilleur dossier des Majeures. Imaginez quand Justin Verlander reviendra, lui dont le retour est prévu pour mercredi! Les Mariners, eux, ont périclité, notamment en raison de l’offensive et d’un moins bon rendement de leurs joueurs étoiles. Voici d’ailleurs ce que je vous écrivais concernant les Astros début juillet.
Une offensive qui ne produit pas à la hauteur de son potentiel
Ce n’est pas tant les lanceurs qui ne performent pas, mais plus l’attaque en soi qui fait défaut. Ce n’est pas pour rien qu’aux alentours de la date limite des transactions, le directeur général du club, Justin Hollander, est allé chercher deux joueurs réputés pour leur coup de bâtons, en Randy Arozarena des Rays et le vétéran Justin Turner des Blue Jays. L’électrochoc ne semble pas avoir eu l’effet escompté.
De plus, deux des joueurs les plus importants du club, soit le voltigeur de centre Julio Rodriguez (à qui plusieurs prédisaient le titre de MVP en 2024) ainsi que l’arrêt-court J.P Crawford ne jouent pas selon les standards établis antérieurement.
Les blessures peuvent expliquer en partie une baisse de régime. Rodriguez a subi une blessure à une cheville lui faisant rater trois semaines d’activités. Crawford a raté un mois plus tôt cette saison en lien avec une blessure aux obliques et il a présentement un doigt fracturé ce qui le tient à l’écart des terrains. En guise de preuve, en 2023 les deux ont combiné un WAR de 10,4. En 2024, Rodriguez et Crawford cumulent un WAR de 3,6.
Tout n’est pas perdu, mais les Mariners se doivent collectivement d’élever leur jeu d’un cran (ou deux) afin de jouer du baseball d’octobre.