Maintenant membre des Giants de San Francisco, Justin Verlander manquera aux partisans des Astros de Houston, même si ce dernier n’a plus l’étoffe des bonnes années où il était un lanceur intimidant, surtout en séries éliminatoires.
Incommodé par les blessures plus souvent qu’à son tour lors de son passage chez les Astros, Verlander restera tout de même l’un des meilleurs lanceurs de l’histoire de cette concession.
Pourtant, les partisans à Houston en ont vu passer des bons : les Nolan Ryan, Roy Oswalt, J.R. Richard, Mike Scott et un certain Roger Clemens entre autres. Gerrit Cole a aussi fait brièvement sa marque avec la formation texane en 2018 et 2019.
Ce que les amateurs de baseball retiendront principalement du vétéran lanceur, c’est sa capacité à relever son jeu d’un cran en séries éliminatoires. Au même titre qu’un Tarik Skubal la saison dernière avec les Tigers, Verlander savait jouer dans la tête de ses adversaires avant même que le match ne débute, donnant ainsi l’avantage à son équipe.
Sur la butte (et les partisans des Giants vont pouvoir le constater cette saison), il a la capacité de bien varier ses tirs, ne laissant pas aux frappeurs adverses la chance de prendre leurs aises et tirer avantage de la présence du lanceur de 41 ans monticule. Verlander est un lanceur qui tient les frappeurs en déséquilibre à chacune de leurs présences au bâton.
Non, Justin Verlander n’est plus le lanceur dominant qu’il était, mais il a l’intelligence de se servir de ses atouts malgré son âge et ses 19 années de carrière. Avec 3 415 manches derrière la cravate, les Giants pourront compter sur un athlète qui connaît la game plus que quiconque et qui saura tirer profit de chacune des situations qui se présenteront à lui. La direction de la formation californienne doit tout de même entretenir quelques réserves quant à sa capacité à performer sur une saison complète et les Giants useront assurément de prudence quant à son utilisation.
Bob Melvin a suffisamment d’expérience dans le baseball majeur pour savoir comment tirer le meilleur du nouveau membre de sa rotation.
À Houston, Verlander répondait présent lorsque la situation exigeait de lui une performance hors de l’ordinaire, permettant ainsi à son équipe de conserver ses chances de victoires. Les Astros ont été une équipe très compétitive, malgré la controverse qui leur colle encore à la peau aujourd’hui, et le vétéran a su faire contre mauvaise fortune bon cœur en dominant son sport quand il le fallait. Les partisans des Astros se souviendront de sa capacité de performer au bon moment.
En Série mondiale, Verlander a connu plus souvent la défaite que la victoire dans l’uniforme des Astros, mais sa seule présence au monticule se voulait intimidante. Malgré une fiche perdante, ses coéquipiers devaient se sentir en confiance en présence du numéro 35.
Les Giants, sa nouvelle équipe, batailleront fort possiblement pour une place en séries en 2025 et l’ajout d’un artilleur du calibre de Justin Verlander leur donnera encore plus de chances d’y arriver.
Venant au dixième rang de tous les temps en matière de retraits au bâton, Verlander devrait logiquement gravir quelques échelons supplémentaires en connaissant du succès au sein de sa nouvelle formation, et ce, même s’il n’a pu atteindre les 100 retraits au bâton au cours des deux dernières campagnes.