Les Giants, c’est mon équipe depuis longtemps. La raison? Difficile d’en identifier une bien précise pour expliquer mon admiration pour cette formation légendaire. Il y a probablement la vieille casquette noir et orange de mon grand-père que je garde jamais très loin. Il y a aussi quelques héros : les Will Clark, Matt Williams, Kirk Rueters, Jeff Kent ou le meilleur receveur selon moi depuis Ivan Rodriguez, Buster Posey.
Être un Giant m’a amené énormément de bonheur et de satisfaction, et ce, particulièrement dans les dix dernières années. Gagner une Série mondiale, c’est bien, mais trois c’est presque trop pour y croire (2010, 2012 et 2014). Trois titres en cinq ans à une époque où les dynasties – tout sport confondu – sont des phénomènes surnaturels, voire presque suspects.
Des étoiles sans éclat
Mais, comme le veut l’expression consacrée : tout ce qui monte finit par redescendre. Et la descente des Giants, depuis leur dernier titre il y a quatre ans, est abrupte. Malgré une participation aux séries en 2016, les Giants se dirigent vers une deuxième saison consécutive avec une fiche perdante. L’équipe n’arrive plus à gagner avec autant de régularité. Des acquisitions n’ont pas donné les résultats escomptés. Je pense à Andrew McCutchen – déjà sous d’autres cieux – , Johnny Cueto, le de plus en plus fragile Madison Baumgartner ou le vieillissant Evan Langoria.
Après avoir dominé les Majeures dans la dernière décennie, les Giants ont perdu plus de 50 matchs cette année sur la route ce qui a forcé la main à la haute direction de l’équipe et accéléré la décision de congédier Bobby Evans, le directeur-gérant de l’équipe et un des artisans derrière les trois plus récents titres de l’équipe. Avec une année encore à son contrat, Bruce Bochy saura-t-il redresser la barre? Rien n’est moins sûr. L’équipe ne rajeunit pas et une période de reconstruction pourrait s’amorcer laissant l’équipe dans une brume aussi dense que celle qui masque souvent le Golden Gate dans la baie de San Francisco.
Ceci étant dit, il s’agit d’une prestigieuse organisation avec une tradition victorieuse et des fans – comme votre humble serviteur – qui carburent aux plus grands honneurs. Les Giants ne sont peut-être plus si grands pour le moment, mais d’ici une saison ou deux, la fraîche brise d’octobre venant du Pacifique viendra de nouveau couvrir le AT&T Park… Paroles d’un Giant.