Voici pourquoi les Nats ne devraient pas porter un uniforme des Expos

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Maxime Lauzier

Publié le 27 décembre 2018 à 9h00

Ce texte/titre m’a grandement inspiré à composer les mots suivants : Les Nationals devraient définitivement porter un chandail des Expos de Montréal pour souligner ce 50e

Photo : Josua Romero

Mettons les barres sur les « t » et les points sur les « i » dès le départ : Les Expos sont les Expos et les Nationals sont les Nationals.

Comme partisan des Nationals (je parle évidemment de moi), les gens s’amusent régulièrement à mes dépens, ce qui met un peu de piquant dans mon quotidien. Mais je m’assume pleinement. Étant fanatique des Blue Jays de Toronto depuis 1992 et des Capitals de Washington depuis 1991, ce fut logique pour moi de « déménager » à Washington au même moment que les Expos puisqu’une partie de mon coeur s’y trouvait déjà. Bizarre comme histoire. Les détails de mon récit se retrouvent juste ICI.

L’histoire des Expos s’est amorcée le 27 mai 1968 et s’est terminée en 2004, avec une fin très amère. Le chapitre des Nats s’est entamé en 2005, et est toujours en train de s’écrire. La défunte franchise montréalaise fêtera ses noces d’or, son 50e anniversaire, donc le passage des Jays au Stade olympique les 25 et 26 mars prochain allumera ces 50 chandelles. Dans le cadre des cérémonies lors de cette 6e visite des Jays au Stade, d’anciens Expos seront honorés… et c’est parfait!

Photo : evenko

Enfin bref, que feront les Nationals de Washington pour souligner cette page importante de l’histoire du baseball à Montréal?

Les puristes des Expos, les gens qui sont en extase face aux Expos, ne veulent certes pas voir Max Scherzer et les autres enfiler un maillot des leurs. Quoique Dave Martinez, ça passerait, lui qui a évolué au sein de cette organisation pendant quatre étés. Cet uniforme lui allait à merveille. Mais pour les autres, pas question. Sauf que, s’ils ne font rien, ces mêmes amateurs des Expos diront que la concession édifiée à Washington n’a pas de classe, et qu’elle ne fait pratiquement rien pour démontrer que cette équipe appartenait auparavant à la ville de Montréal.

Dave Martinez

Je ne veux pas prendre la parole pour tout le monde, mais voici le regard que je pose sur ce type d’histoire.

Dans ma tête, ma logique m’indique qu’une concession doit arrêter de vivre une fois qu’elle plie bagage vers une autre ville. Sinon, l’histoire devient toute mélangée et éparpillée partout. Le plus bel exemple, les Coyotes de l’Arizona, une formation de la Ligue nationale de hockey. Avant de déserter Winnipeg pour se rendre dans un désert qui n’a aucun sens, ce club se nommait les Jets. Depuis, les Thrashers d’Atlanta (l’ancienne ville des Flames) sont devenus les Jets de Winnipeg.

OK. Les Coyotes ont une partie d’histoire des anciens Jets, les Jets reprennent leur histoire, mais la partagent avec les Coyotes. Pis là, les Coyotes déménageront peut-être à Houston, donc les Jets auront de l’histoire égarée à quelques endroits. En plus de ça, ils ont leur historique des Thrashers d’Atlanta. Vous voyez, même vous, vous êtes mêlés. Le jour où les Nordiques renaîtront tel un phénix, ce sera le même type de gibelotte. Vous me suivez toujours?

Donc, je me répète : Les Expos sont les Expos et les Nats demeurent les Nats.

Lui, il marque l’histoire des Nats. Photo : Geoff Burke-USA TODAY Sports

Ça, ce n’est que mon opinion, et même si les Nats n’étaient pas mon équipe, elle serait identique. Lorsqu’une concession déménage, l’histoire s’arrête là, l’histoire appartient à une seule ville et le nouveau chapitre est une nouvelle histoire qui s’ouvre. Il me semble que ce serait bien moins compliqué comme ça, non? Au final, pas besoin d’offrir ce que je pense à ce sujet, j’imagine que vous avez saisi avec cette multitude de mots.

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