Vladimir Guerrero Jr. aurait été trop cher pour les Mets

Actualité, Blue Jays

Charles-Alexis Brisebois

Publié le 7 avril 2025 à 16h30

Donnons à César ce qui revient à César : les Blue Jays sont capables de sortir de l’argent. Que ce soit pour des joueurs (Shohei Ohtani, Juan Soto, tous les autres qui n’ont pas choisi Toronto et ceux qui l’ont choisi) ou pour rénover leurs stades (à Toronto et en Floride), le club dépense.

Investir 500 M$ sur un joueur de premier but en est la preuve ultime.

Ce n’est pas tout le monde qui aurait mis autant d’argent sur un joueur de premier but. Il y a quelques mois encore, Jeff Passan ne pensait pas qu’un joueur de premier but allait signer pour 300 M$.

À quel point pensez-vous que Vladdy s’est rendu compte qu’en raison de sa position sur le terrain, son marché n’aurait peut-être pas été aussi important qu’il ne le croyait? À quel point cela peut-il l’avoir incité à signer dès maintenant?

Je ne sais pas.

Je l’ai déjà dit, mais je voyais mal les Red Sox lui offrir 500 M$ alors que Rafael Devers, pressenti pour aller au premier but un jour, a signé pour plus de 300 millions de dollars.

On peut parler de plusieurs clubs du genre… et les Dodgers n’ont pas de place pour lui sur le terrain.

Et à cela, il faut ajouter le fait que selon Andy Martino, les Mets de Steve Cohen n’auraient pas donné 500 M$ à un joueur de premier but. Il ne cadrait pas dans les évaluations de l’équipe de David Stearns.

Évidemment, cela nous force à nous demander ce que cela veut dire pour les Blue Jays de Toronto. Regretteront-ils, dans plusieurs années, le contrat offert à Vladdy en 2025?

Sûrement qu’en fin de carrière, oui.

Mais l’enjeu est le suivant : Vladimir Guerrero Jr. ne pouvait pas jouer ailleurs en 2026. Le club ne pouvait pas se permettre de le perdre – et le principal intéressé s’en est visiblement rendu compte, ce qui lui a donné tout un contrat.

Dans les prochaines années, le club aurait sans doute reconstruit sans lui. Les partisans auraient déserté le Rogers Centre, ce qui aurait fait mal à la franchise de l’Ontario.

Mais là, ça change tout.

Évidemment, la franchise devra l’entourer convenablement pour profiter de ses années de gloire à fond. Parce que c’est bien beau avoir la chance de battre tous les records de franchise du club, mais il faut gagner la Série mondiale aussi.

Les Blue Jays n’ont pas signé Vladdy pour qu’il devienne le prochain Mike Trout : un gars qui n’a jamais la chance de rien gagner en séries. Le joueur de premier but devra amener les siens à la terre promise et gagner, un jour, un match de séries.

Les Blue Jays ont fait une partie de ce qu’ils avaient à faire : le payer. Maintenant, Vladdy devra voir le club l’entourer, certes, mais il devra surtout être le joueur qu’il est capable d’être pour amener son club au prochain niveau.

Est-ce que cela va convaincre Bo Bichette de rester? Je ne sais pas.

Mais ce qu’on sait, par contre, c’est que pendant encore une quinzaine d’années, Vladimir Guerrero Jr. ne pourra pas aller nulle part. Et il a les outils pour devenir une légende du sport.

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Blue Jays de Toronto, Vladimir Guerrero Jr.

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