Une triste fin de vie pour une légende des Tigers

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Maxime Lauzier

Publié le 10 novembre 2018 à 9h30

Bien malgré lui, l’ex-receveur étoile Bill Freehan n’est plus l’ombre de l’homme prolifique qu’il a déjà été. Sa femme a confié dans une entrevue accordée au USA Today que son mari et champion des séries mondiales de 1968 souffre de démence.

La vocation des prochaines lignes pourrait être à connotation triste. Mentionner à quel point l’être humain a, malheureusement, trop souvent un triste dénouement de vie.

Bien au contraire, l’auteur de ces lignes à l’ambition de mettre en lumière que malgré la maladie mentale, qui demeure un sujet tabou dans notre société, un homme peut avoir une belle vie. Il a envie de donner foi en l’humanité pour toutes les générations qui liront ce modeste texte.

Le receveur des Tigers tout souriant
Bill Freehan tout sourire. Photo : La famille Freehan

Une histoire d’amour comme dans les films

Alors voici, c’est l’histoire d’une femme de joueur de baseball, Pat, qui a elle seule incarne le sens de la phrase jusqu’à ce que la mort vous sépare. Une femme altruiste qui prend soin au quotidien de son joueur, 11 fois Étoile, eux qui sont mariés depuis 55 ans.

Pat Freehan, femme de l’ancien joueur étoile des Tigers de Detroit Bill Freehan. Photo : La famille Freehan

Pat accompagne Bill à chaque moment. Elle le nourrit, le déplace et lui parle, car lui ne peut plus le faire. L’État ne pouvant prendre soin à 100% de l’ancien numéro 11 des Tigers, elle assume ce qu’elle peut contrôler. Cela permet à Bill Freehan de demeurer dans leur maison familiale, comme il le souhaite. Le couple prie le matin et encore une fois le soir, avant de s’endormir dans le même lit, ce qui est source de bonheur pour eux. Pat reçoit de l’aide à domicile du pasteur, de l’infirmière ou encore du médecin, comme quoi, il y a moyen d’avoir espoir en son prochain. Le plus beau dans cette histoire est fort probablement l’humilité avec laquelle l’épouse parle de son histoire, elle qui voit la globalité de la chose comme un privilège et non un fardeau.

Si cette grande dame a décidé de sortir de son mutisme, c’est en lien avec la fondation Give A Quarter Back de l’Hospice du Michigan, fondation dont font partie, notamment, Jim Harbaugh, entraineur chef des Wolverines du Michigan ainsi que Kirk Cousins, ancien quart arrière de cette même université. Pourquoi? Car elle se sent redevable envers l’institution, eux qui ont tenu toute leurs promesses et qu’elle aime les personnes (employés, bénévoles) qui l’ont aidé. C’est beau, non?

Un lien avec les commotions cérébrales?

La famille Freehan pense que oui.

Bill Freehan bloquant le marbre face à Lou Brock des Cardinals, le 7 octobre 1968. Photo : Associated Press

Le phénomène des commotions cérébrales dans son sens large étant assez récent, il est difficile pour l’entourage de l’ancien athlète professionnel de dénombrer le nombre exact de TCC subi par ce dernier. Il prime de mentionner qu’en plus de briller dans les Majeures, Freehan a eu une carrière de footballeur en tant que quart-arrière au « high school ».

Sans compter le nombre de collisions reçu au football et en tant que receveur alors qu’à l’époque, les jeux au marbre étaient beaucoup plus violent qu’aujourd’hui, Pat est consciente que son mari a eu plusieurs coups à la tête en plus de recevoir de nombreuses fausses balles au visage, ce qui a de quoi laisser des séquelles, certes.

Source : USA Today

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