Les Geais bleus. Lorsque je pense à cette organisation, j’y aperçois plusieurs points d’interrogation rouges sur l’échiquier de celle-ci. Justin Smoak sera-t-il en mesure de rebondir avec une campagne 2018 aussi dynamique et exceptionnelle que celle qu’il a connue en 2017? La santé de Russell Martin tiendra-t-elle la route de ces 162 matchs très éreintants? Le départ de Jose Bautista affectera-t-il le moral de certains jeunes de cette trempe? Les deux nouveaux voltigeurs, Curtis Granderson et Randal Grichuk, seront-ils en mesure de remplir un rôle de « partant » de façon convenable?

Des questions comme ça, il y en a encore quelques-unes, mais celle qui figure au sommet, dans mon encéphale, demeure celle-ci : quel Troy Tulowitzki se présentera sur le diamant? Celui en pleine santé avec une confiance bien calibrée ou celui qui peine à mettre son bâton avec puissance sur la balle? Une question certes ardue, mais une chose est bien réelle : celui qui a affiché un WAR de 5.3 et 5.2 en 2013 et 2014 (avec les Rockies) ne reviendra fort probablement jamais. Malheureusement, il demeure un être humain et l’âge finit toujours par faire son œuvre.
Il devra afficher un WAR plus séduisant
Lors du dernier été – celui de 2017 – Tulo n’a pas frappé avec puissance affichant un pourcentage médiocre de .378. Sa tension à l’ischio-jambier et sa blessure à la cheville lors d’une course au premier, qui aura fait en sorte que sa campagne s’est terminée deux mois plus tôt, lui ont certes empêché de prendre son erre d’aller. Un WAR de zéro en 2017 et de 2.9 en 2016… Depuis qu’il habite la Ville-Reine, il n’a plus l’étoffe de jadis, mais s’il est en mesure d’offrir des performances comme celle de 2016, les Jays seront en voiture dans l’infield. Quoique même sa prestance défensive diminue, alors qu’il était reconnu comme l’un des meilleurs arrêt-courts défensifs du circuit Manfred.
Son contrat, c’est du lourd. Un poids lourd, dirais-je. Il s’achève en 2020 et il reste 58 millions à payer. Si au moins les deux régressions ne s’étaient pas pointé le bout du nez au même moment, ce serait un tantinet moins pesant sur les épaules « budgétaires » des Jays. Tout comme moi, croisez-vous les doigts pour que Tulo ramène un WAR de trois à la fin de la saison. Si c’est le cas, c’est qu’il aura exécuté un boulot honnête en 2018.
Source : TSN