Trop tôt pour les Braves, trop tard pour les Indians

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Maxime Lauzier

Publié le 9 octobre 2018 à 13h00

En toute honnêteté, je me serais bien passé de la journée de lundi. Ceux qui me connaissent savent pourquoi. Pour les autres, je vais faire court : mes deux équipes se sont fait éliminer des séries, et ce, le même jour. Les Indians de Cleveland n’ont pas fait le poids face aux Astros de Houston et les Braves d’Atlanta ont été moins opportunistes que les Dodgers de Los Angeles. On pourra refaire le scénario mille fois et essayer de trouver des causes à ces échecs, mais rien ne changera. C’en est bien fini pour ces deux équipes.

Pas de baseball sans émotion

Voir ses deux équipes se faire sortir est toute une épreuve. Ça fait mal, on reste muet sur le coup, on n’y croit pas vraiment et puis rapidement on réalise que c’est bel et bien fini. Même si on ne le veut pas, il faut l’accepter. Alors plutôt que de broyer du noir, on prend la manette et on change le poste de télévision, on se dit qu’après tout «ce n’est que du sport». Pas besoin de se mettre dans ces états là, on relativise pour que la pilule soit plus facile à avaler.

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Pourtant, et même si ce n’est QUE du baseball, l’émotion ressentie au moment où vos préférés disent adieu à la saison qui les a vus briller est intense. Sur l’instant celle-ci balaye presque d’un revers de la main les plus beaux moments des six mois précédents. Six mois au cours desquels vous avez eu de l’espoir, des certitudes, des ambitions ainsi que beaucoup de fierté.

Les Braves pas assez mûrs

Les Braves sont tombés au combat face à des Dodgers mieux armés, plus malins, plus opportunistes, plus riches, plus… je ne sais plus. Quand j’ai vu David Freese entrer en tant que frappeur suppléant, j’ai su que le match tournerait. Je l’avais «callé» une semaine auparavant : «le vieux David Freese fera la différence». Le vétéran a fait ce qu’il fallait avec un coup sûr assassin qui a redonné l’avantage aux siens. Je n’enlève rien aux Dodgers, mais cette équipe reste pour moi une équipe sans âme. Aller chercher des gars juste pour trois mois pour se donner plus de chances d’aller chercher un trophée n’est pas le baseball que je prône.

Les Braves n’ont pas su capitaliser les nombreuses opportunités de prendre le large dans ce dernier match. En avance sur leur programme et toujours en apprentissage, les Braves se serviront de ces ratés pour les années à venir, car oui, on va les revoir très vite au-devant de la scène.

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Ça fait mal, mais comme il était agréable de voir cette talentueuse équipe évoluer tout au long de cette saison. Merci au génial Brian Snitker de m’avoir régalé en mettant en place l’un des alignements les plus excitants de la ligue. Les jeunes Ozzie Albies, Johan Camargo et Ronald Acuña Jr. se sont battus avec classe et beaucoup de swag. Les plus anciens, Freddie Freeman, Nick Markakais et j’en passe, ont eux aussi contribué à redorer le blason des Braves.

Les Indians littéralement surclassés

Je m’attendais à plus de résistance de la part de mon équipe préférée en Ligue américaine. Face aux Astros, il n’y a pas eu de match. Les Indians se sont fait balayer. L’alignement qui paraissait si effrayant n’a pas eu les épaules assez larges pour faire bonne figure lors de ce grand rendez-vous. Incapables de garder un avantage au score plus de deux manches, les Indians n’avaient aucune chance face aux Astros. Hier encore lors du troisième et dernier match, l’enclos s’est effondré au pire moment et l’attaque s’est éteinte quand on avait le plus besoin d’elle.

En sixième, Cleveland menait 2-1. Deux manches plus tard, les Astros menaient 10-2. Tels ont été les Indians version «octobre 2018», ils m’ont réellement déçu.

Cody Allen symbolise à lui seul cet échec. Lui qui m’a si souvent angoissé cette saison lors de ses sorties termine l’année de la pire des manières. Encore une fois,  je m’en remettrai, ce n’est que du sport!

À l’inverse des Braves, j’ai bien peur que cette équipe stagne pour les années à venir. Les Indians auraient peut-être dû gagner en 2016 ou 2017. Sans parler encore de déclin ou de fin de cycle, il faudra que le front office de l’équipe fasse de bons moves pour qu’elle puisse rester parmi les meilleures de l’Américaine, et ce, surtout au mois d’octobre. Il ne faut pas chercher d’excuses à cet échec, mais des solutions.

Jason Kipnis et Mike Clevinger sans mots face à la puissance des Astros de Houston. Photo — Phil Long / AP

Tout est maintenant fini. Que le meilleur gagne.

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