Au cours des derniers jours, le dossier du racisme a été ramené à l’avant-plan dans notre société. À juste titre, le mouvement #BlackLivesMatter a pris de l’importance et a mis en lumière les inégalités très… inégales, justement.
Évidemment, dans le monde du sport, il y a aussi des inégalités et des cas à dénoncer. Il est donc important de voir les joueurs se lever afin de les souligner.
Pour ce qui est de Torii Hunter, le racisme était un facteur dans sa carrière. Celui qui a joué au Minnesota, à Anaheim et à Detroit a, dans tous ses contrats, demandé à ajouter une clause en particulier.
Laquelle? Ne pas pouvoir être échangé à Boston.
Pourquoi? Parce qu’à chaque fois qu’il allait à Boston, il se faisait traiter d’un mot que je ne vais certainement pas répéter ici.
C’est ce qui explique qu’à chaque contrat qu’il signait, il s’assurait qu’en aucun cas, il n’allait jouer devant des partisans du genre. Il avait donc une clause de non-échange avec une seule équipe sur sa liste : les Red Sox.
Je me suis fait traiter de n**** une centaine de fois, parfois même par des enfants – et les parents ne disaient rien. On me traitait de menteur quand je le soulignais.
Voilà pourquoi je n’ai jamais voulu jouer à Boston… et c’est vraiment plate, parce que, outre ça, j’ai toujours voulu jouer à Boston.
– Torii Hunter
Évidemment, ce ne sont pas tous les partisans qui sont comme ça. Ceci dit, il y avait tout de même une certaine minorité qui, à ses yeux, a créé une situation invivable au point où il ressentait le besoin de se munir d’une clause de non-échange vers Boston.
Et c’est souvent ça, le problème : une minorité qui a une voix si forte qu’elle a le pouvoir de la majorité.
Rappelons par ailleurs qu’en 2017, Adam Jones a affirmé qu’il avait aussi subi du racisme lors de ses passages à Boston. Le rival de division, qui jouait souvent là en vertu des nombreux affrontements entre les Sox et les Orioles, s’était toutefois fait dire qu’il mentait et son dossier n’avait pas été pris au sérieux.
LeBron James avait par ailleurs commenté les propos de Jones.
On se doit de voir la situation d’un autre oeil aujourd’hui. #BlackLivesMatter
- Ça continue…
- Pas encore.
