En ce moment, la relation entre le Canada et les États-Unis n’est pas bonne. Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump ont clairement réveillé quelque chose chez les Canadiens.
Le fait de voir l’hymne national américain être hué lors des événements sportifs au Canada est un bon indice à ce sujet.
Avec la valeur du dollar canadien qui est en baisse, les frustrations des Canadiens sont grandes. Et de l’autre côté, il est de moins en moins tentant pour les Américains de collaborer avec leurs voisins du Nord.
Par la force des choses, cela a des impacts sur le monde du sport et sur les grandes ligues sportives. Parce que, oui, le sport et la politique seront toujours liés… qu’on le veuille ou pas.
Évidemment, la ligue la plus touchée est la LNH, elle qui a sept équipes (sur 32) au Canada. Avoir des équipes qui ont des revenus en dollars canadiens (et des dépenses en devises américaines), ce n’est pas l’idéal.
Pensez-vous que Gary Bettman, dans ces conditions-là, a plus envie qu’avant de ramener les Nordiques? Vous me direz qu’il ne peut pas avoir moins envie parce que les chances de revoir du hockey à Québec sont nulles… mais vous comprenez mon point.
Et c’est ce qui nous amène aux Expos.
Déjà qu’il est plus que difficile de penser au retour des Expos de Montréal, pensez-vous que Rob Manfred (ou celui qui le remplacera dans quelques années) va vouloir ramener les Expos au détriment de Nashville ou d’une autre forte candidature pour le baseball majeur?
Moi non plus.
S’il lâche un coup de fil à Gary Bettman, qui a de la misère avec les Jets de Winnipeg et les Sénateurs d’Ottawa, il n’aura pas exactement envie d’amener un petit marché (Montréal) dans sa ligue.
Il y avait déjà des enjeux (dont celui d’avoir un stade de balle digne de ce nom) qui rendaient le retour des Expos plus que difficile. Mais clairement, ce qui se passe avec les États-Unis depuis le retour de Donald Trump au pouvoir n’aide pas la cause du retour des Expos.
Si on veut du baseball à Montréal, plus que jamais, ça risque de passer par la Ligue Frontière. Plus les années passent, plus le constat devient clair.