Il est certain que Marcus Semien et Robbie Ray, qui ont tous les deux connu une belle campagne avec les Blue Jays, recevront une offre qualificative de la part de la concession torontoise une fois la Série mondiale terminée.
Il est pratiquement garanti qu’ils refuseront tous les deux, question d’obtenir un contrat à plus long terme. Mais en contrepartie, les Jays feraient l’acquisition de choix compensatoires au repêchage de 2022 s’ils signent ailleurs. La clé dans une telle situation, c’est la certitude. Soit tu sais que veux retenir les services d’un joueur et que le montant que tu lui verserais est acceptable à tes yeux, soit il ne t’intéresse plus et tu ne lui soumets rien.
Le problème dans le cas de Steven Matz, troisième membre actif des Jays a voir son contrat venir à échéance au terme de la présente saison, c’est que les têtes dirigeantes de son club peinent à le placer dans l’une ou l’autre de ces catégories.
Chroniqueur chez Sportsnet, Ben-Nicholson-Smith a mesuré les pour et les contre de la situation.
Avant de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, il faut savoir que cette année, le montant des offres qualificatives est fixé à 18,4 millions de dollars américains. Le calcul est effectué selon un règlement faisant partie de la convention collective du baseball majeur.
En 29 départs, le lanceur de 6 pieds 2 pouces a récolté une fiche de 14-7, retiré 144 frappeurs sur des prises et maintenu une moyenne de 3,82 points mérités sur un total de 150 manches et deux tiers de travail.
La question à se poser, maintenant : en produisant ainsi, Steven Matz vaut-il autant d’argent?
Selon le site spécialisé FanGraphs, oui. On y projette qu’avec la contribution qu’il a eu l’an dernier lors de sa première saison à Toronto, le gaucher de 30 ans vaudrait un montant annuel de 22,1M$. Financièrement, d’un point de vue strictement technique, les Blue Jays en ressortiraient gagnants.
Mais c’est plus complexe : une prédiction ne touche pas toujours le mille, et plusieurs artilleurs de calibre similaire ou même supérieure ont signé pour moins de 18,4 M$ l’an dernier.
Charlie Montoyo a besoin d’aide au monticule dans sa troupe. Steven Matz en est un qui fait son travail. Mais reste tout de même à se questionner à savoir si sa présence vaut deux ou trois plus petits contrats qui pourraient passer pour la même somme au final.