Si j'étais élu commissaire des Majeures…

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Maxime Lauzier

Publié le 19 octobre 2018 à 13h00

Dimanche passé, je discutais de baseball, comme j’en ai l’habitude, avec mon collègue Charles-Alexis Brisebois. Nous parlions des Séries de championnat et, rapidement, nous avons jasé de la ALCS et la NLCS séparément. Je lui disais que j’appréciais les deux séries, mais, étant habitué de suivre de plus près la Nationale, j’ai tenu à spécifier que la NLCS me captivait plus.

Ne vous inquiétez pas, j’ai beaucoup apprécié la ALCS aussi, mais la présence du frappeur désigné altère un brin la stratégie selon moi. Ce règlement fait en sorte que le gérant n’a pas à prendre la décision de retirer ou pas son lanceur partant en pleine possession de ses moyens au profit d’un frappeur suppléant. Puis, la conversation a pris une seconde tournure lorsque j’ai laissé savoir à Charles que je ne voudrais pas que le frappeur désigné soit implanté dans la Nationale.

Et c’est à ce moment précis que je me suis mis dans la peau de Rob Manfred, le commissaire de la MLB en place. Je suis maintenant le nouveau commissaire du baseball et voici mes trois premières décisions :

Repêchage des joueurs amateurs internationaux

Est-ce que vous vous rappelez du moment où les Braves faisaient les manchettes pour les mauvaises raisons l’année dernière? L’équipe de la Géorgie s’était retrouvée dans un énorme scandale par rapport à la signature de joueurs amateurs internationaux. Parmi leurs stratèges, les Braves avaient remis, en 2015-2016, de l’argent à un joueur considéré comme étant étranger selon les normes du baseball pour ensuite redistribuer cette somme à cinq autres jeunes joueurs signés à l’international. Si cette somme avait été comptabilisée pour les cinq joueurs, les Braves auraient dépassé de 5%  leur cap salarial alloué à la signature d’agents libres amateurs et ils n’auraient pas pu mettre la main sur plusieurs prospects en raison de pénalités qui auraient été décernées par la Ligue. C’est ainsi qu’Atlanta a perdu pas moins de 13 espoirs signés à l’international pour leurs gestes fautifs.

John Coppolella
Les frasques de John Coppolella avec les Braves lui ont coûté cher en novembre 2017, Photo : Sporting News

Et c’est pourquoi moi, Simon Holmes, j’instaurerais un repêchage pour ce bassin de joueurs ou bien je ferais comme la LNH et j’inclurais les joueurs des autres nationalités dans un même repêchage pour éviter de tels écarts de conduite. Ainsi, il n’y aura plus de passe-passe ou de gestes posés en cachette à la Braves d’Atlanta. Le temps où ces joueurs étaient traités comme des numéros et non des humains sera de l’histoire ancienne avec moi à la barre de la ligue.

Plus de joueurs sur la formation

La nouvelle réalité du baseball en est une où les releveurs sont utilisés plus que jamais. Au moindre signe de fatigue ou à la moindre erreur d’un lanceur partant, on retire ce dernier au profit d’un membre de l’enclos. Cette saison, certains gérants ont poussé la note jusqu’à faire débuter des matchs à des lanceurs habituellement employés en relève. Dans le jargon, on appelle maintenant cela des openers ou encore un bullpen day. Vous savez comme moi que parfois, après avoir joué un bon match de 13-14 manches la veille, l’enclos est surtaxé et certains releveurs ont besoin de repos. Pour se donner une certaine marge de manœuvre, ladite équipe cèdera un releveur, qu’il performe bien ou non, aux mineures pour pouvoir compter sur un bras fraîchement disposé à retirer des frappeurs des Majeures.

Kevin Cash
Imaginez ce que Kevin Cash pourrait faire avec trois joueurs en plus à sa formation, Photo : Business Insider

Cette deuxième décision ne vient pas pleinement de mon cru et a plutôt été repérée sur le site d’ESPN. Elle va comme suit : faire passer le nombre de joueurs sur la formation de 25 à 28. Ainsi, les clubs des Majeures pourraient trimbaler plus de lanceurs au stade. Toutefois, comme le baseball demeure un sport de stratégie, une petite contrainte est imposée. Les équipes doivent rayer trois noms de leur liste de 28 joueurs à chaque rencontre. Dès lors, le nombre de joueurs pouvant participer à un match demeure le même. Cela dit, une équipe pourrait, entre autres, remplacer son lanceur partant de la veille par un artilleur bien reposé. Enfin!, s’écrieront certains gérants.

Une expansion

Projetons-nous quelques années dans le futur pour que cette décision soit possible. Les A’s, les Rays et plus récemment les Angels ont réglé tous leurs problèmes liés à leur futur stade. Ces trois équipes étant maintenant bien en selle dans leur nouveau domicile, il est maintenant possible d’élargir les horizons de la Ligue et de rêver aux Majeures avec 32 équipes.

Si Montréal semble être une destination logique, plusieurs autres villes sont en lice pour l’obtention d’une deuxième équipe d’expansion. On sait que la ville de Mexico est déjà considérée par Rob Manfred et qu’il aime bien l’idée d’implanter une équipe des Majeures au sud des États-Unis.

https://twitter.com/jonmorosi/status/992581153226940417

Cela dit, d’autres villes comme Las Vegas, Charlotte, la Nouvelle-Orléans, Portland ou San Antonio pourraient faire partie des finalistes. Une chose demeure certaine : la MLB est due pour une expansion, elle qui n’a pas ajouté d’équipe à son circuit depuis 1997 (Diamondbacks et Devil Rays à l’époque).

Et vous, que feriez-vous si vous étiez le nouveau commissaire des Majeures?

Source : USA Today|Yahoo Sports|ESPN

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