Le 18 octobre 1977 lors du sixième match de la Série mondiale contre les Dodgers de Los Angeles, Reggie Jackson, des Yankees, a frappé trois coups de circuit consécutifs sur trois lancers de trois lanceurs différents. Avant lui, un seul joueur avait réussi à frapper trois bombes dans un match de la grande finale, il s’agit de Babe Ruth. Ruth a même réussi cet exploit à deux reprises (1926 et 1928), mais ne l’a pas fait à la façon du grand Reggie.
La performance unique de Reggie Jackson a permis aux Yankees de remporter le match et la Série mondiale, leur première depuis 1962.
Légende d’automne
Reggie Jackson en était à sa toute première saison chez les Bombardiers du Bronx. Le joueur avait connu une très bonne saison avec .286 de moyenne au bâton, 32 longues balles et 110 points produits. Cette année-là, Reggie avait également été sélectionné pour le Match des étoiles.
Lors de la pratique au bâton d’avant match, Jackson était en feu. La plupart des balles qu’il a frappé ont fini leur voyage dans les tribunes les plus hautes du vieux Yankee Stadium. En général, quand on connait une bonne pratique, on a un match pourri. Ce soir-là, Reggie Jackson a fait exception à la règle.
À son premier passage au bâton, Jackson a obtenu un but sur balles. Rien ne laissait présager que ce 18 octobre 1977 allait devenir un jour historique.
La suite, quelle suite!
Pour son deuxième passage, Jackson a cogné la première balle du lanceur de Los Angeles, Burt Hooten, dans les tribunes du champ droit. Une vraie bombe qui selon les journalistes de l’époque aurait pu « traverser la frontière jusqu’à l’État voisin ». Dans la cinquième manche et avec deux retraits et deux gars sur les buts, Reggie a négocié de la même manière le premier lancer du releveur Elias Sosa.
Lors de la huitième manche, même résultat, cette fois sur le premier lancer « dansant » du lanceur de balles papillons Charlie Hough.
Scènes irréelles au Yankee Stadium
Ce dernier coup de tonnerre de Reggie Jackson a donné aux Yankees une avance de 8 à 3, une avance qu’ils n’ont jamais perdue. L’équipe du Bronx a remporté la Série mondiale et Reggie Jackson le surnom de « Mr. October », gracieuseté de son coéquipier Thurman Munson.
La fin de match a bien failli tourner à la catastrophe ce soir-là tant les gens au stade étaient dans un état d’hystérie complète. Malgré les agents de sécurité et les policiers en tenue antiémeutes présents en masse, les spectateurs ont réussi à envahir le terrain pour saluer leurs héros et leur nouveau Dieu : Reggie Jackson.
Des images totalement irréelles!
Rendez-vous au prochain épisode.
