Je ne suis pas un grand fan des Nationals comme mon ami Jeff Drouin, mais j’aurai des mots aussi beaux que lui à propos de Max Scherzer. J’adore ce joueur.
Scherzer : des retraits, des retraits, encore des retraits
Quand on regarde lancer Max Scherzer, le plus amusant est de voir combien de frappeurs il va retirer et le peu de points qu’il va accorder à l’adversaire. Les retraits, il les enchaîne comme ma petite fille enfile des perles pour faire un collier à sa maman.
Hier face aux Marlins, il a retiré dix joueurs. Par la même occasion, il a atteint le cap des 300 retraits durant une même saison. Il est le 17e joueur à réaliser cet exploit en près de 118 ans de compétition, depuis 1900 exactement. Dix-sept, ça peut paraître anodin, mais combien de milliers de lanceurs ont essayé d’atteindre ce cap chaque année et n’y sont pas parvenus? Il était passé près en 2016 avec 284 strikeouts. À 34 ans, il atteint enfin ce cap qu’il visait depuis un moment :
«C’est quelque chose dont j’ai beaucoup rêvé.
Je sais combien c’est difficile de revenir à chaque fois et de retirer des frappeurs de manière très régulière.»
Un style inimitable et une hargne à toute épreuve
Ses performances forcent l’admiration, mais ce n’est pas uniquement son ratio ou ses statistiques qui me font aimer le joueur. Sa gestuelle, son langage corporel en disent beaucoup. Le mec rumine, fulmine, exulte, tourne en rond autour du monticule comme un lion dans sa cage. Sa détermination est incroyable et je me dis qu’on doit vraiment avoir l’impression de faire face à un robot quand on se présente au marbre. Peut-être aussi que sa particularité physique et ses deux yeux de couleur différente donnent un côté «surhumain». Ça lui ajoute en tout cas un certain charme et beaucoup de charisme.
Beaucoup d’amour sous sa carapace
Hier soir, donc, Max Scherzer a atteint ce cap qui en dit long sur sa carrière fantastique. Et les fans de Washington lui ont bien rendu. Une longue salve d’applaudissements a sorti Scherzer de sa torpeur habituelle, le laissant s’ouvrir un tout petit peu plus que d’habitude.
¡TODOS DE PIE!
Revive el momento en el que @Max_Scherzer consigue su ponche #300 de la temporada. #LosNacionales pic.twitter.com/qCE0V2ZKaT
— Los Nacionales (@losnacionales) September 26, 2018
On a aperçu le dessous de sa carapace. Il a même tenu à dire combien il aimait ce public :
«Je voulais vraiment atteindre ce cap ici à Washington, à la maison».
Comme je le disais dans l’état des forces ce lundi, quand la saison de balle sera finie, je trouverai le temps long jusqu’en mars. Et parmi ceux que je serais heureux de revoir devant ma télé (et peut-être un jour en vrai au Nationals Park ou ailleurs qui sait?), il y aura certainement Max Scherzer.
Bravo l’artiste!