S’il y a une chose que personne ne peut nier, c’est le fait que nous avons obtenu le meilleur club de chaque ligue en fin de compte. Les Red Sox, incontestables champions de l’Américaine en saison comme en séries, feront face à des Dodgers qui ont démontré que les quatre autres clubs qui ont fait les séries dans la Nationale n’avaient pas ce qu’il fallait pour les battre.
Avec deux alignements offensifs qui n’ont plus besoin de présentations, les deux équipes de gros marché ont de quoi frapper fort à chaque frappeur. On ne reviendra pas là-dessus puisque vous le savez très bien.
Des lanceurs qui répondent présent
Ce qui m’a surpris des deux côtés, c’est la qualité des lanceurs. Je savais que les artilleurs des deux équipes étaient bons, on s’entend, mais je n’avais pas forcément confiance en eux à 100%. Les problèmes historiques de Kershaw et de Price en séries, l’état de santé de Sale, les déboires de Jansen et de Kimbrel plus tôt cette saison… tout ça faisait en sorte que mon niveau de confiance envers ces groupes de lanceurs n’était pas à mon apogée.
Mais, à l’aube de cette Série mondiale, force est d’admettre que tout le monde a joué son rôle à la perfection. Les deux groupes de partants ont accompli une excellente besogne en offrant de longues performances (longues pour un départ de séries) et les deux enclos de releveurs ont répondu à l’appel depuis le début des séries.
Les gérants en place n’ont pas à avoir peur d’aller puiser des ressources dans les bullpens, disons.
Deux équipes profondes
On parle toujours de la profondeur pour tenter d’expliquer les succès d’une formation qui a joué longtemps en octobre… et c’est exactement le cas des deux protagonistes de cette Série mondiale.
À Boston, Alex Cora peut compter sur plusieurs joueurs sur le banc des siens. Des joueurs comme Nunez, Holt et Moreland, qui joue moins régulièrement que Pearce, sont tous en mesure d’apporter une excellente contribution aux Sox. En les comparant à l’homme qui les précède sur le depth chart des Sox, ce sont des gars qui frappent de l’autre côté du marbre, ce qui permet à Cora de changer ses hommes en fonction des lanceurs.
C’est la même poutine du côté des Dodgers. Kemp, Taylor, Dozier et Freese offrent à Dave Roberts une multitude d’options en ce qui a trait aux frappeurs suppléants. Les Dodgers, qui ont pratiquement un alignement différent en fonction du bras le plus fort du partant de l’autre équipe, ont démontré que les possibilités de frappeur suppléant sont déstabilisantes pour un adversaire.
Plus je regarde les alignements, plus je me dis que les deux ou trois parties qui seront disputées à Los Angeles se voudront de véritables parties d’échec de la part des gérants…
J’ai dit Red Sox en six, mais il ne faudra pas compter les Dodgers battus pour autant!