Quelle serait la contribution publique pour les Expos?

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Maxime Lauzier

Publié le 20 décembre 2018 à 4h00

Le plus gros facteur qui a fait couler le énième projet de stade des Rays est le financement. Même si je vous ai dit avoir pleine confiance au projet du retour des Expos avec Stephen Bronfman, pas plus tard qu’hier, il est impossible de passer à côté de cet aspect qui est primordial.

Point important : tout est pas mal plus positif dans le cas présent que dans celui des Rays. Dans cette optique, le réputé économiste Pierre Fortin s’est penché sur la question du financement, mais surtout sur le possible pourcentage de financement public lors d’une entrevue au 98,5 Sports.

https://twitter.com/985Sports/status/1075572248222814208

Par expérience, nous savons que l’apport public dans le financement d’un stade sportif n’est jamais une chose simple pour diverses raisons. Sans oublier que cet aspect est perçu de façon bien différente à Montréal (au Québec) comparé à la perception des autres villes nord-américaines. Point bien expliqué dans l’entrevue par Pierre Fortin.

 Il faut faire la distinction entre Montréal et les autres villes nord-américaines. Dans les autres villes nord-américaines, c’est très fréquent que ce soient les municipalités ou les états qui investissent dans la construction d’un stade de baseball. Au Québec, ça serait un consortium privé qui investirait là-dedans. C’est évident que la majorité de la population au Québec, et à Montréal en particulier, serait opposée à ce que ce soit entièrement un gouvernement qui finance le projet.

Selon lui, le gouvernement provincial et la Ville de Montréal pourraient financer 10% de la construction d’un nouveau stade. Vous avez bien lu 10%, pas le projet entièrement, donc moins d’argent des contribuables. Un pourcentage faible qui aurait beaucoup de sens et s’avère une bonne nouvelle pour la réalisation du projet.

Stephen Bronfman
Photo : Andrew Vaughan/CP/ABACAPRESS.COM20

Tandis que Bronfman se montre muet sur le financement public et que plusieurs pensent que le stade pourrait être financé à 100% par le privé, Pierre Fortin croit qu’un financement public (10% seulement, on le rappelle) serait une bonne chose pour le Québec.

 Une équipe de baseball ne génère pas juste des profits pour le secteur privé, qui est propriétaire de l’équipe. Il y a aussi des retombées collectives. S’il y a des avantages collectifs, ça justifie qu’il y ait une partie du coût qui soit financé par le gouvernement.

Ce ne sont peut-être que l’analyse d’un économiste et impossible de savoir ce à quoi le financement final ressemblera. Toutefois, le fait qu’il existe plusieurs possibilités permet de voir la solidité réelle du projet.

Source : 98,5 Sports

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