Que peut réellement apporter Troy Tulowitzki aux Yankees?

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Maxime Lauzier

Publié le 9 janvier 2019 à 9h30

La semaine passée, les Yankees de New York ont réussi à mettre la main sur Troy Tulowitzki pour une bouchée de pain. Dans cette affaire, tout le monde est content. En payant moins de 600 000$ pour l’ancien joueur des Blue Jays, les Yankees gardent leur tiroir-caisse intact. De son côté, Tulo obtient aussi ce qu’il voulait: être l’arrêt-court numéro un d’une équipe compétitive.

C’est bien beau, mais tout cela ne me convainc pas bien bien.

https://twitter.com/SportsCentre/status/1080322769919926273

Telle une bonne affaire aux encans

Se payer Tulo, c’est un peu comme dénicher la bonne affaire dans un marché aux puces. Pour trois fois rien, on se paye de quoi qui tiendra le temps qu’il tiendra. Si l’objet casse, la pilule est moins difficile à avaler que si on avait acheté un article neuf.

Avec Tulo, c’est exactement ça. C’est beau, bon (correct) et pas cher.

De plus, tout est écrit noir sur blanc. Tulowitzki est juste là pour jouer le temps que Didi Gregorius se rétablisse de sa « Tommy John ». Alors pourquoi casser la tirelire avec des Josh Harrisson, Adeiny Hechavarria ou autre Asdrubal Cabrera qui auraient coûté bien plus cher?

Sur ce coup, il faut le reconnaître, les Yankees ont été intelligents.

Maintenant. Je ne suis pas certain que l’ancien des Blue Jays puisse apporter de quoi de concret à sa nouvelle équipe. On parle là d’un joueur qui n’a pris part qu’à 66 rencontres lors des deux dernières saisons (60 coups sûrs, 7 longues balles).

On le sait, le Troy Tulowitzki est en porcelaine. On a beau appliquer de la colle pour le retaper, faites le tomber et il se cassera de nouveau.

Avec Tulo, on parle aussi d’un joueur qui ne frappe que pour .191 en carrière avec .595 d’OPS contre Chris Sale, David Price, Rick Porcello, Nathan Eovaldi et Eduardo Rodriguez. Des lanceurs qu’il croisera souvent sur sa route dans la division est de l’Américaine.

Je doute fort que Troy sorte son épingle du jeu, du moins sur la durée.

En été, tout sera oublié

Si j’ai un conseil à donner au nouveau numéro 5 des Yankees (il portera le 5, un numéro qu’il portait à l’université, car Nomar Garciaparra était son idole), c’est d’en profiter. Dans le meilleur des cas, Didi Gregorius devrait faire son retour au plus tard fin juin. En attendant, Tulo servira de pont. Telle sera sa contribution.

Le joueur d’arrêt-court aura donc trois mois devant lui pour faire parler ses deux Gold Gloves, ses deux trophées Silver Slugger et ses cinq sélections au Match des étoiles dans la tunique des Rockies. Après cela, on pourra le ranger une nouvelle fois au placard.

La première bonne nouvelle dans cette histoire est que le joueur a passé avec succès les tests physiques. Maintenant, survivra-t-il au camp printanier?

https://twitter.com/YESNetwork/status/1082422027942649857

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