Pourquoi j'ai décidé de soutenir les Red Sox

Actualité

Maxime Lauzier

Publié le 21 octobre 2018 à 14h30

On y est : la Série mondiale c’est pour demain (littéralement), et comme je suis quelqu’un d’entier qui aime vivre les choses intensément, j’ai un choix à faire. Je ne peux pas regarder la dernière étape de la saison sans encourager une des deux équipes, mais je fais face à un dilemme.

Mon dilemme à moi

Amoureux des Orioles de Baltimore, et des Rockies du Colorado depuis peu, je n’ai que peu d’atomes crochus avec leurs rivaux naturels.

Les Dodgers ont osé voler le titre de division aux Rockies. J’utilise le terme « voler » en toute subjectivité, car évidemment, ils ont mérité leur victoire. Sauf que rien ne me ferait plus plaisir que de les voir perdre au moment de franchir la dernière marche.

Vengeance pour les Rockies du Colorado… Photo : Chris Humphreys-USA TODAY Sports

Du côté de la Ligue américaine, mon attachement aux Orioles m’empêche également de soutenir Red Sox ou Yankees. Je souhaite toujours ardemment leur défaite. Ma motivation ne trouve donc pas sa source dans la déception, tant la saison de Baltimore a été affreuse. Mais plutôt dans le fait que c’est comme ça et puis c’est tout.

Alors pourquoi ai-je choisi les Red Sox?

1. Parce qu’ils le méritent

La saison des Red Sox a été fantastique. Alex Cora, le gérant, a démontré une grande intelligence. Certains de leurs joueurs sont incroyables à regarder jouer (Mookie Betts, JD Martinez, Chris Sale…) et ont illuminé la saison de mars à septembre.

De plus, les joueurs de Boston ont offert des prestations spectaculaires et empreintes d’une maîtrise toute particulière. Lors des deux tours précédents, ils ont à chaque fois fait preuve d’un caractère bien trempé pour flanquer des raclées sur le terrain de leurs coriaces adversaires.

2. Parce que les Dodgers ne sont qu’une machine

C’est la règle : quand approche la fin de saison, les favoris recrutent des joueurs pour se renforcer. Les Dodgers n’ont pas dérogé à celle-ci, bien au contraire. Les recrutements de l’été ressemblaient davantage à un enrôlement de mercenaires. Il est une chose de faire venir un ou deux joueurs. Cette année, l’équipe de Los Angeles a exagéré, au mépris de son identité.

En parlant de recrue, Manny Machado, ancien joueur de mes Orioles de Baltimore, m’a beaucoup déçu (Sébastien avait écrit un super texte à ce propos). Anti-jeu à la limite de la malveillance, ce joueur malgré tout incroyable a du mal à faire la différence entre rugosité et méchanceté.

Photo – Jeff Gross / Getty Images

Et enfin, parce que j’aime les séries qui durent. Celle qui a commencé en 1988, année du dernier sacré des Dodgers, me plaît bien.

Alors, allez les Red Sox…

Juste le temps de la Série Mondiale, que ce soit bien clair.

Mais voilà, ça, c’est moi : j’ai ce besoin de choisir mon camp pour profiter de ces instants. La tension extrême due à l’enjeu, les derniers moments de baseball en plein automne rougissant : un dernier plaisir avant un long hiver dans l’attente de la saison prochaine.

Je provoque un peu et je grossis le trait. Ne le prenez pas mal! Sans les Dodgers, les Yankees ou les Red Sox et leurs partisans passionnés dont certains d’entre vous font partie, la MLB ne serait pas ce qu’elle est. Je vous souhaite à tous une bonne Série mondiale.

Tags:

Articles similaires