Mon été au pays de l'oncle Sam!

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Maxime Lauzier

Publié le 4 novembre 2018 à 6h00

Comme vous le savez, ou peut-être pas, je suis le père de Charles Leblanc, joueur de baseball de l’organisation des Rangers du Texas. Depuis 2016, Charles nous fait vivre d’intenses et de vives émotions avec le baseball. Nous en avons fait des kilomètres pour aller le voir jouer et le visiter.

De plus, nous ne manquons aucun match retransmis soit à la radio ou en vidéo sur MILB.TV. Nos soirées d’été sont bien remplies et c’est bien comme ça! C’est toujours avec fébrilité que je découvre l’alignement chaque jour en voyant le nom de mon fils.

Photo : Down East Wood Ducks

C’est indescriptible ce que mon épouse et moi ressentons chaque soir. En fait, à part le fait que Charles est mon fils, ça me rappelle mes étés à écouter et regarder les Expos dans mon jeune temps. C’est vraiment avec beaucoup de fierté que je réalise que nous sommes très privilégiés comme parents de vivre ces moments magiques soir après soir.

Le début du périple

Tout a débuté au début d’avril. Nous savions que nos soirées pour les cinq mois suivant seraient remplis de baseball des Wood Ducks. C’est à la fin avril que le premier voyage aux États-Unis a eu lieu. Nous nous sommes dirigés vers Kinston, une petite municipalité dans l’Est de la Caroline du Nord située à environ 1500 km de notre domicile.

Nous avons eu l’opportunité de voir trois matchs. Charles a connu un week-end du tonnerre me faisant bondir de mon siège. Lors de la partie du dimanche, il l’a fait en frappant un circuit loin dans la gauche. Des larmes de joie et de fierté ont coulé sur mes joues.

Nous avons rencontré des gens extraordinaires comme toujours durant ce séjour. Nous avons été accueillis à bras ouverts avec beaucoup de courtoisie et d’amabilité. Après plus de 3000 km en quatre jours, nous étions de retour au Québec

Photo: Paul Leblanc

Deuxième séjour

Après avoir appris la superbe nouvelle que Charles ferait partie de l’équipe d’Étoiles de la ligue de la Caroline, je me suis dit que je ne pouvais pas manquer ce rendez-vous historique. C’est donc une autre longue épopée qui débutait pour nous durant nos vacances de juin.

Nous nous sommes dirigés vers Frederick au Maryland pour assister à la dernière série de nos Wood Ducks avant la pause du Match des étoiles. C’est toujours très différent de le voir jouer sur la route étant donné que nous sommes en minorité. Nous avons assisté à quatre matchs avant de nous diriger à nouveau vers Kinston en Caroline du Nord. Le surlendemain, on se dirigeait vers Zébulon où avait lieu le Match des étoiles. Ce fut de beaux moments de le voir signer des autographes pour les partisans avant le match.

Après l’hymne national et le passage de trois avions de l’armée au-dessus de nos têtes, nous étions prêts pour le match en compagnie de l’agent et de l’entraîneur privé de Charles, qui ont fait le voyage pour l’évènement. Dans une chaleur et humidité torride, le match a débuté et Charles a réussi un coup sûr dans celui-ci, qui a d’ailleurs été remporté par son équipe.

Deux jours plus tard, on reprenait la route vers Winston Salem pour voir trois autres partie. C’est un total de huit matchs en dix jours que nous avons vus en parcourant près de 4500 km. Faut aimer ça faire de la route… mais quand le but ultime est de voir son fils, ça n’a pas de prix!

Photo: Down East Wood Ducks

Un peu de folie

Enfin, j’ai décidé de redevenir un peu fou le temps d’un dernier week-end cet été. J’ai repris la route pour cinq jours en allant en Virginie et au Delaware. Trois matchs à Salem, en Virginie, et un à Wilmington, au Delaware. Les filiales des Red Sox et des Royals. Deux beaux petits stades.

J’y ai rencontré pour une dernière fois cette saison le gérant de Charles, l’ancien des Expos, Spike Owen. Il a été son gérant lors des deux dernières campagnes. J’étais très heureux de pouvoir revoir jouer mon fils une dernière fois cette saison. Quel feeling incroyable! Un autre beau périple de 3000 km.

En tout, trois voyages, environ 10 500 km et 12 parties de baseball inoubliables. Plusieurs nouvelles rencontres avec des gens aimables au possible partout où nous sommes passés. Avec mon accent en anglais, on me demandait d’où je venais et les gens me trouvaient courageux de faire tout ce chemin pour voir mon fils. Je ne voulais pas que se termine la saison de mes Wood Ducks. C’est une façon pour nous de connecter avec notre fils qui est à des centaines de kilomètres.

Photo: Paul Leblanc

La saison qui s’est terminée le 3 septembre dernier fut très faste pour Charles. Il a été l’un des espoirs des Rangers du Texas à être invité dans la prestigieuse ligue d’automne, la Arizona Fall League, où se retrouvent les meilleurs espoirs de chaque équipe du baseball majeur. Charles aura la chance de jouer parmi l’élite des espoirs de la MILB.

C’est une année très fertile en émotions qui est sur le point de se terminer pour nous. Il nous reste encore quelques semaines à le suivre… ensuite, on recommencera l’an prochain avec le camp d’entraînement en mars en Arizona.

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