En 1956, Don Larsen a lancé un match parfait en Série mondiale. En 2010, Roy Halladay a lancé un match sans point ni coup sûr en série de division.
Et en 2022, quatre lanceurs des Astros ont lancé un no-no en Série mondiale.
Oui, Cristian Javier, Bryan Abreu, Rafael Montero, Ryan Pressly et le receveur Christian Vazquez ont effectué un excellent boulot pour aller chercher les 27 retraits sans donner de point ou de coup sûr.
Et contre la grosse attaque des Phillies, ce n’est pas rien.
Après le match, les deux équipes n’ont pas voulu minimiser l’exploit, mais ils n’ont pas voulu non plus lui donner trop d’importance.
Dans quel sens? Dans le sens où les Phillies sont surtout déçus d’avoir perdu un match de Série mondiale et de ne pas avoir été dans le match. Les Astros, eux, sont surtout heureux d’avoir gagné le match #4 pour égaler la série la plus importante de l’année 2-2.
Mais ce n’est par rien, ce qui s’est passé hier. C’est plus qu’une victoire comme les autres ou qu’une défaite comme les autres, comme certains joueurs l’ont dit.
Si ça avait été une victoire comme les autres, Ryan Pressly n’aurait pas été utilisé avec une avance de cinq points en fin de match.
Qu’on se comprenne bien : parce que le closer n’avait pas lancé depuis samedi passé et parce que les deux équipes ne joueront pas demain, les Astros pouvaient l’utiliser.
Mais dans les faits, si les Phillies avaient frappé un coup sûr plus tôt dans le match, Pressly n’aurait pas été utilisé avec une avance de cinq points. On l’aurait gardé frais et dispo.
Dusty Baker, critiqué pour la gestion de ses lanceurs en séries, n’a pris aucune chance et il a traité l’événement pour ce que c’était, soit un pan d’histoire dans le baseball.
C’est dommage que ce soit arrivé aux Astros, mais au moins, c’est arrivé à un gars qui a travaillé fort pour se rendre là où il est.
Le momentum, qui était vraiment du côté de Philadelphie, est maintenant du côté de Houston. Le club a repris l’avantage du terrain (il ne reste qu’un match à Philly avant d’aller finir la saison à Houston) en bonne et due forme et il ne tire pas de l’arrière 3-1 ce matin.
Dusty Baker pouvait difficilement demander mieux. La glissante de Javier a fonctionné, ce qui lui a permis de donner plus de mordant à sa belle rapide. Cela a menotté les Phillies pendant six manches.
D’ailleurs, Javier avait 97 lancers après six manches. Le retirer de là était la bonne décision puisque s’il y a une chose que les quatre derniers matchs nous ont rappelé, c’est que le baseball d’automne est excitant et qu’un lanceur peut rapidement lancer la manche de trop.
Ce soir, Noah Syndergaard et Justin Verlander (qui a des choses à se faire pardonner) seront en action du côté de Philadelphie. Le club qui perdra fera face à l’élimination samedi, à Houston.

- Bonne nouvelle à Boston.
- Les temps changent.
- Il sera de retour avec les Tigers.
- Bien fait.
- La fin d’une époque.