L'héritage des Expos de génération en génération

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Maxime Lauzier

Publié le 28 mars 2019 à 17h08

Comme plusieurs, j’étais présent aux deux matchs des Blue Jays de Toronto face aux Brewers de Milwaukee en début de semaine. On y célébrait, notamment, les 50 ans de l’histoire des Expos de Montréal. Je me suis rendu compte qu’il y avait un clash des générations en lien avec notre ancienne équipe.

Des époques différentes

Pour moi, Expos rime avec Vlad Guerrero, Jose Vidro, Orlando Cabrera. Pour d’autres, ce sont les John Wetteland, Marcus Grissom, Larry Walker. Encore, Gary Carter, Rusty Staub, Tim Wallach ou bien l’époque du parc Jarry. Bref, vous comprenez le principe. C’est comme si on était tous et chacun resté avec sa génération de joueurs, ses éditions marquantes personnelles.

Des personnes plus âgées que moi me parlaient de certains joueurs qu’ils avaient aimé à l’époque et étaient surpris que je ne connaisse pas les noms mentionnés, malgré le fait que j’écrive pour un blogue de balle. Moi, j’étais surpris qu’ils ne connaissent pas Ugueth Urbina, vous voyez? Personne n’a tort, personne n’a raison, ici.

Anciens joueurs
Des anciens joueurs des Expos de Montréal. – Photo: Maxime Trudeau

La passation

En fait, j’ai compris. J’ai compris qu’en lien avec le départ des Expos en 2004, l’histoire a été de moins en moins racontée. Comme ils ne font plus partie du paysage sportif, les anecdotes, les mémoires et les souvenirs sont moins propices à être transmis et entendu. Les grands-parents et les parents n’ont plus l’occasion d’aller au stade en famille et mentionner à leur progéniture que tel ou tel joueur les faisait vibrer. Qu’ils étaient au Stade olympique pour tel circuit ou telle partie. L’héritage se perd à petit feu.

Je trouvais cela triste. Pourtant, je connais fort bien l’histoire des Canadiens de Montréal. C’est plus évident, car on regarde les parties depuis toujours. Une anecdote lors de la diffusion d’un match sur un joueur qui a joué sur la même ligne que Maurice Richard. J’entends d’un ami que Newsy Lalonde a été une des premières grandes vedettes du club ou comment Steve Shutt était tout qu’un marqueur. Ma tante, elle, me dirait comment elle trouvait beau Mathieu Schneider. C’est cocasse, mais ça parle beaucoup. Comme ça, je sais qui est Mathieu Schneider. Je connais une grande majorité des joueurs qui ont gagné la Coupe en 1993, mais peu de ceux de l’édition 1994 des Expos, qui pourtant, étaient prédit de tout rafler cette année-là.

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Photo: Maxime Trudeau

Pour les gens début vingtaine, ce sera le bat flip de Bautista, Encarnacion et Donaldson… des Jays de Toronto. Ça pince au cœur un peu, mais c’est comme ça. Vivement le retour de nos Amours afin de partager de nouveaux souvenirs collectifs.

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