Il y a une chose qui fait partie du folklore propre à un match en Amérique du Nord : manger au stade. En bon français que je suis, vous ne me verrez pas dire que la nourriture servie dans les stades est très diététique ou même vraiment très bonne. C’est souvent trop gras, trop sucré, voire même écœurant, mais peu importe, un excès est toujours acceptable surtout dans des moments comme ça. Alors bonne ou pas bonne, ça dépend des goûts et des couleurs. Mais sans risque, c’est le minimum que l’on puisse demander non?
Les risques d’insécurité alimentaire plus présents qu’ailleurs
Sur ce sujet, un article d’ESPN fait froid dans le dos. Bien sûr, ça ne m’empêchera pas d’aller au stade. Mais après avoir lu ça, il est possible que je décide de manger plutôt avant ou après le match, me contentant d’une bonne bière au stade. Alors bien sûr, les risques sont partout. Personne n’est parfait et lorsqu’on mange dans un lieu public, on ne sait pas comment les produits ont été fabriqués ou cuisinés. Sauf qu’il semblerait qu’un ensemble de facteurs présents dans les concessions alimentaires multiplient le risque de tomber malade. Et ce genre de photos fait peur…
Le nombre de repas servis en un temps limité semble avoir une incidence. Vous servez cinquante personnes dans un restaurant, mais peut-être mille en même temps dans un stade. Tout le monde se rue vers les échoppes et visiblement, le manque de contrôle est criant. Le nombre de matchs dans notre sport multiplie forcément les risques autant qu’il fait diminuer la vigilance des intervenants.
Enfin, l’article pointe le recours à une main-d’œuvre peu qualifiée, souvent non formée à la restauration et cela représente un gros problème. Les règles d’hygiène ou de maintien de température sont peu respectées. Afin de payer moins cher, les franchises font peut-être le choix dangereux de prendre un risque avec la qualité.
Les meilleurs et les pires endroits pour manger
Cet excellent article, décidément très bien documenté, fait état d’une véritable enquête menée à l’échelle du pays. On y apprend, pour la MLB, que le pire stade où manger est le Yankee Stadium. Plus de 79% des lieux de vente de nourriture présentaient des anomalies en matière de sécurité alimentaire. J’y penserais à deux fois avant de m’y acheter quelque chose.
À Milwaukee, on y est plus tranquille avec un taux de 8,7%. Ma prochaine cible pour voir un match, Camden Yards à Baltimore, présente un faible taux de 15%. Enfin un domaine où les Orioles excellent! C’est important quand on sait qu’ils y vendent des huîtres, spécialité de la région.
Je me pose la question suivante : est-ce vraiment l’endroit pour manger? On y est pas à son aise et pour moi un bon repas, c’est assis à une table (le français encore)!
Je ne sais pas ce qu’il en est au Québec, mais visiblement, aux États-Unis, on envisage difficilement d’aller au stade sans y manger un morceau. En France, c’est l’inverse. Consommer une boisson est bien dans les habitudes, même si l’alcool n’y est pas toujours le bienvenu, mais manger est beaucoup plus rare. C’est plutôt dans les habitudes des personnes ayant la chance de fréquenter les loges, ces espaces luxueux où sont conviées les VIP.
Mais allez dire cela aux gérants de stades! Les revenus tirés de la billetterie, c’est une chose, mais ceux provenant de la vente de boissons et de nourriture c’en est une autre. Lors de ma visite au Citi Field, je me souviens avoir payé 10$ seulement pour la place, mais autant pour une bière (une très bonne bouteille ceci dit) et encore autant pour manger une saucisse avec des frites et quelques légumes. En regardant autour de moi, facile de constater que j’étais un de ceux ayant le moins consommé. Certes, le prix de ma place était donné sauf que les gens dépensent vraiment beaucoup à l’intérieur du stade.
Pour ma part, je trouvais déjà ça trop cher, mais après cet article c’est clair et net, je ne mangerai plus jamais dans un stade. Avec l’argent économisé, je pourrai ainsi voir trois fois plus de parties!
Au passage, si vous désirez comparer avec les résultats de l’enquête de 2017 par Sport Illustrated, n’hésitez pas!
