L’appel des balles et des prises est certainement la source de frustration la plus commune dans le baseball. Heureusement, des solutions existent. Sur les ondes de MLB Network, l’ancien gérant des Yankees de New York, Joe Girardi, a proposé un changement majeur à l’arbitrage comme nous le connaissons. Selon lui, l’arbitre appelant les balles et les prises devrait se positionner derrière le monticule afin de mieux juger des lancers.
Je vous entends déjà rire de l’idée. À première vue, je rirais avec vous. Cependant, la démonstration de Girardi nous oblige à réfléchir sérieusement à la question.
Lors d’un match, l’arbitre ne se trouve pas toujours directement derrière le marbre afin de se protéger des ricochets (foul tips) et des lancers manqués par le receveur. Selon Girardi, cet angle ne lui permet pas de voir correctement si une balle se trouve à l’extérieur ou à l’intérieur. Le grand protecteur que tenaient les arbitres autrefois ne convient pas non plus à l’ancien Bombardier du Bronx puisqu’il empêche de juger la hauteur de la balle. Girardi a démontré sa théorie dans les studios du réseau des Ligues majeures. À chaque lancer, il a parfaitement décrit la position de la balle par rapport au marbre.
J’adhère tout à fait à l’idée de Joe Girardi. Un arbitre placé derrière le monticule ne nuirait pas au jeu, au receveur ou au lanceur. Il gagnerait aussi en précision, comme l’a démontré Girardi. Le sport conserverait aussi son authenticité. Plusieurs proposent de laisser un ordinateur déterminer la position de la zone des prises. Une telle technologie ferait perdre au baseball son côté humain et simple. Aucun autre sport ne confit un aspect aussi important à une machine. De plus, il n’aurait plus aucune raison pour les gérants les plus colorés de crier contre un arbitre.
Comme je le disais au début de cet article, les balles et les prises causent des conflits entre les arbitres, les joueurs et surtout les partisans. Dans l’éventualité où le commissaire Manfred voudrait changer cet aspect du jeu, j’appuierais le plan Girardi. Comme quoi, devant l’adversité, même les plus grandes rivalités peuvent être mises de côté.
Source : MLB Network