Trente jours, trente équipes, trente bilans de la saison 2018, du plus mauvais au tout meilleur. Pendant tout le mois de novembre, je vous propose de faire le bilan de chacune des trente équipes.
Pour retrouver les articles concernant les équipes précédemment évoquées :
– Orioles – Royals – White Sox – Marlins – Tigers – Padres – Rangers
– Reds – Blue Jays – Giants – Mets – Twins – Phillies – Angels – Nationals
– Diamondbacks – Pirates – Cardinals – Mariners
Nous étudions aujourd’hui la dernière équipe à ne pas s’être qualifiée pour les séries éliminatoires, les surprenants Rays de Tampa Bay.
Le résumé de la saison
Bilan 2018 : 90 – 72
Les Rays sont une équipe atypique. Pour le comprendre, il faut se remémorer les joueurs échangés ou libérés en 2017 : Jake Odorizzi, Steven Souza, Logan Morrison, Corey Dickerson, Tim Beckham, Brad Boxberger ou encore Evan Longoria. Une braderie semblable à celle des Marlins, des noms ronflants en moins. L’équipe de Tampa était alors passée parmi les équipes en reconstruction et on n’en attendait pas grand-chose pour 2018. Pourtant, la saison n’a pas été si mauvaise et jusqu’à la période des échanges de juillet, les Rays présentaient une fiche positive. Bien inspirés et refroidis par la cadence infernale des Yankees et des Red Sox au classement, ils ont poursuivi leurs ventes : Chris Archer, Wilson Ramos, Nathan Eovaldi, Alex Colome et Matt Andriese notamment. Certains échanges ont été très bien sentis : la venue d’Austin Meadows en provenance de Pittsburgh est un beau coup.
Étonnamment, c’est là que le rythme s’est accéléré. Poussés par un Blake Snell en feu sur le monticule et des frappeurs ultraperformants en fin de saison (Tommy Pham arrivé de Saint-Louis, CJ Cron, Matt Duffy ou Joey Wendle). Ils ont même donné des frayeurs aux Yankees avant de lever le pied mi-septembre. Pour ajouter à la particularité de cette équipe, ils ont brillamment mis en place un système de rotation à quatre lanceurs complétée par une partie jouée par une sélection de releveurs. Ce beau bilan, original et inespéré, vient mettre en lumière le superbe travail des gérants qui ont su tirer le meilleur de chacun. Aujourd’hui, nombre d’entre eux se voient proposer des postes ailleurs dans les Majeures. Le nouveau gérant de Toronto en est issu.
Quelle stratégie et quelles ambitions pour 2019?
Cependant, il ne faut pas non plus voir que le beau côté des choses. Il y a encore du travail et ce n’est pas toujours facile de voir dans quelle direction se dirigent Kevin Cash et son équipe.
Le gaucher Blake Snell (remarquable MPM de 1.89 et 221 retraits sur des prises) est l’arbre qui cache la forêt d’une rotation dépeuplée. C’est le principal chantier. Tyler Glasnow pourrait décrocher un poste de partant tout comme Ryan Yarbrough. Dans l’enclos, les choses semblent mieux en place : Ryne Stanek et Diego Castillo ont assuré et José Alvarado héritera du poste de stoppeur, sauf renfort inattendu. Le champ arrière est solide (Meadows, Pham et Kevin Kiermaier) et la venue de Mike Zunino au poste de receveur va faire du bien. Le jeune Willy Adames (arrêt-court), quant à lui, va avoir du temps pour parfaire sa technique.
Je vois bien les Rays évoluer sur cette base de départ avec quelques renforts à la rotation. Ils n’hésiteront pas à faire jouer de nouveaux talents, ils en ont beaucoup, et à tous les postes. Encore trop justes pour concurrencer Boston ou New York, ils ont deux ans pour se préparer.
Ma prédiction pour 2019 : les Rays gèrent bien leur affaire, il ne faut pas les sous-estimer. Je mise sur une fiche similaire en attendant mieux (88-74).