Trente jours, trente équipes, trente bilans de la saison 2018, du plus mauvais au tout meilleur. Pendant tout le mois de novembre, je vous propose de faire le bilan de chacune des trente équipes.
Pour retrouver les articles concernant les équipes précédemment évoquées :
– Orioles – Royals – White Sox – Marlins – Tigers – Padres – Rangers
– Reds – Blue Jays – Giants – Mets – Twins – Phillies – Angels – Nationals
– Diamondbacks – Pirates – Cardinals
Il est temps de partir tout à l’ouest dans l’état de Washington, à Seattle, pour prendre la température des Mariners.
Le résumé de la saison
Bilan 2018 : 89 – 73
Dans l’esprit des observateurs et des partisans des Mariners, 2018 a avant tout été une 17e campagne sans apparition en séries éliminatoires. Une fâcheuse habitude dont ils auraient bien voulu se débarrasser. Ils y ont cru une bonne partie de la saison, d’avril à juillet environ. À la lutte avec les Astros, parfois même devant, les Mariners n’ont pas su répondre à la révolte des A’s qui ont fait leur retard puis les ont dépassés pour de bon. Pour le match suicide, les Yankees étaient trop forts aussi.
Du côté des points forts, la relève avec notamment Edwin Diaz, 24 ans et déjà le meilleur stoppeur de la Ligue selon moi. On ne réalise pas 57 sauvetages sur 61 possibilités par hasard. J’ai encore en mémoire ses quatre saves d’affilée qu’il a enregistré en août du jeudi au dimanche à Houston face à des frappeurs de grande qualité : neuf retraits sur 12 possibles en quatre manches de travail. Sur la saison, il élimine en moyenne plus de 15 frappeurs toutes les neuf manches. Du très grand art. Ses coéquipiers de l’enclos n’ont pas chômé non plus, mais Diaz est dans une tout autre sphère.
La rotation a beaucoup reposé sur James Paxton (MPM de 3.76 et 208 retraits) et Wade Leblanc (MPM de 3.72). Marco Gonzales et Mike Leake ont été corrects, sans plus. Felix Hernandez a quant à lui continué sa descente et n’est plus que l’ombre de lui-même. La moyenne de points mérités par match des Mariners partants a été la 21e des Majeures.
En attaque, Nelson Cruz, 38 ans, a frappé 37 circuits. Comme le bon vin, il s’améliore ou en tout cas, ne baisse pas la garde. Jean Segura (moyenne de .304 et 20 vols de buts) et Mitch Haniger (.285, 26 circuits et 38 doubles) ont apporté de la présence sur les buts, mais Seattle a manqué d’unité offensive globale. Globalement, l’équipe ne marque pas assez de points. Beaucoup de joueurs n’excellent que dans un domaine : Cruz le gros frappeur, Dee Gordon le frappeur de simples, Ben Gamel qui ne frappe qu’un circuit cette saison… L’équipe est 21e en nombre de coups amenant plus loin que le premier but. Enfin, l’absence de Robinson Cano pour 80 matchs a affaibli la puissance de frappe.
Quelle stratégie et quelles ambitions pour 2019?
Les Mariners ont finalement eu de la chance de gagner autant de matchs, car ils ont inscrit moins de points qu’ils n’en ont encaissé. Edwin Diaz y est pour beaucoup.
Si James Paxton s’en va comme le disent certaines rumeurs, les Mariners vont avoir un souci. La rotation n’est déjà pas assez forte avec lui… Nelson Cruz est agent libre et sa puissance va énormément manquer. Il faudra également un receveur de haut niveau et capable de contribuer également au bâton pour aider ses coéquipiers. S’améliorer sur le marbre sera primordial, autant à la frappe qu’en soutirant davantage de buts sur balles. Le champ arrière est encore faible et Haniger est bien seul. Les chantiers sont nombreux et peu de joueurs sont indiscutables.
Ma prédiction pour 2019 : un bilan plus en adéquation avec le vrai niveau global de la formation (83-79).