Le bilan 2018 des Diamondbacks

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Maxime Lauzier

Publié le 16 novembre 2018 à 4h16

Trente jours, trente équipes, trente bilans de la saison 2018, du plus mauvais au tout meilleur. Pendant tout le mois de novembre, je vous propose de faire le bilan de chacune des trente équipes.

Pour retrouver les articles concernant les équipes précédemment évoquées :

Orioles  Royals  White Sox  – Marlins Tigers    – Padres  – Rangers  – Reds

Blue Jays  – GiantsMets  – TwinsPhillies – Angels Nationals

On prend la route du désert et de l’Arizona pour étudier de plus près les Diamondbacks.

Le résumé de la saison

Bilan 2018 : 82 – 80

Les Diamondbacks n’ont pas réédité leur très belle saison 2017. Le baseball majeur est cruel et il ne leur a pas manqué grand-chose pour se qualifier pour les séries. Au même titre que les Phillies, les joueurs du désert ont calé en fin de parcours. Un manquement important vient toutefois expliquer en grande partie pourquoi ils ont manqué le grand rendez-vous. : une attaque trop timide.

La 27e attaque des Majeures (à la moyenne au bâton) a reposé uniquement sur quelques éléments forts de l’alignement. Je pense à David Peralta (.293 de moyenne à la frappe pour 30 circuits) et plus encore Paul Goldschmidt (.290 et 33 circuits ainsi qu’une présence sur les buts de .389, grandement renforcée par ses 90 buts sur balles soutirés). Au cœur d’un été où l’attaque a été meilleure qu’au début de la saison, les dirigeants ont bien fait venir Eduardo Escobar pour apporter une aide précieuse. Sauf que tout le monde a failli à la tâche en septembre.

Paul Godlschmidt. Photo : pictures.zimbio.com

Les lanceurs ont pourtant réalisé un beau travail en 2018. L’enclos a été performant, dans la première moitié de la saison. J’ai été impressionné par le japonais Yoshihisa Hirano (MPM de 2.44), souvent appelé en 7e ou 8e manche, et Andrew Chafin. Le closer Brad Boxberger a réalisé 32 sauvetages, mais a également commis huit sabotages. La rotation a été solide. Les plus costauds ont été sans surprise Patrick Corbin (MPM de 3.15 et 246 retraits sur des prises) et Zach Greinke (il n’a accordé que 3.21 points en moyenne). Clay Bucholz, agent libre cet hiver, a impressionné avec une MPM de 2.01 en 16 matchs débutés.

Quelle stratégie et quelles ambitions pour 2019?

Les fins de contrat à des postes stratégiques me font dire qu’il va y avoir du travail cet hiver pour tenter de présenter une équipe encore plus performante.

Si l’enclos semble préservé (même si on peut toujours l’améliorer en diversifiant les armes), la rotation va connaître un bouleversement. Corbin ne devrait pas rester et devrait pour obtenir un très gros contrat ailleurs qu’à Phoenix. Greinke n’est plus tout jeune et Bucholz, même s’il est conservé, représente un pari. Les solutions actuelles que sont Matt Andriese et Shelby Miller ne seront peut-être pas satisfaisantes. De jeunes lanceurs sont aussi très talentueux, mais sûrement pas encore assez prêts (Taylor Widener et Jon Duplantier notamment).

Patrick Corbin va probablement quitter Phoenix. Photo : sportingnews.com

A.J Pollock, voltigeur, dont la contribution a été correcte, devra être remplacé. Le poste de receveur représente également un gros point d’interrogation. Il convient de toute façon d’améliorer les performances offensives. Les dirigeants ne s’y sont pas trompés en gardant la main mise sur Paul Goldschmidt pour une année de plus. En vue de l’échanger? Car cette piste est aussi sur la table : les Diamondbacks ne possèdent plus vraiment l’ossature nécessaire à la conquête du titre suprême, à moins de sortir le chéquier. L’équipe de l’Arizona est sur un fil et peut tomber d’un côté comme de l’autre : elle penche vers la sagesse et la reconstruction.

Ma prédiction pour 2019 : la fenêtre va se refermer (70-92).

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