Trente jours, trente équipes, trente bilans de la saison 2018, du plus mauvais au tout meilleur. Pendant tout le mois de novembre, je vous propose de faire le bilan de chacune des trente équipes.
Pour retrouver les articles concernant les équipes précédemment évoquées :
– Orioles – Royals – White Sox – Marlins – Tigers – Padres – Rangers
– Reds – Blue Jays – Giants – Mets – Twins – Phillies – Angels – Nationals
– Diamondbacks – Pirates – Cardinals – Mariners – Rays – Braves – Rockies
– Indians – Dodgers – Cubs – Brewers – Athletics – Yankees
Les Astros de Houston sont au programme aujourd’hui!
Le résumé de la saison
Bilan 2018 : 103 – 59 ; défaite 4-1 face aux Red Sox en séries de championnat.
J’ai l’habitude de commencer par mon analyse de l’attaque, mais pour les Astros, je me dois de commencer par les lanceurs. On a beau trouver d’autres rotations toutes aussi belles sur le papier (Cubs, Cardinals ou Mets), dans les faits, c’est Houston qui remporte la palme.
Cinq as du lancer : Justin Verlander (290 retraits et 2.52 points mérités en moyenne pour 34 matchs débutés), son coéquipier Gerrit Cole, du même style, mais en plus jeune (même nombre de matchs, mais MPM de 2.88 et 276 retraits), Charlie Morton, Dallas Keuchel et Lance McCullers Jr. C’est simple, cette rotation est la meilleure des Majeures. Épargnée par les blessures, elle a permis aux Astros de remporter un nouveau titre de division malgré la résurgence des A’s. La relève a été également le modèle à suivre cette année. Menée par Collin McHugh (WHIP de 0.91), le puissant Brad Peacock (13 retraits par 9 manches environ) et les expérimentés Will Harris et Joe Smith, elle a été renforcée et rajeunie par la controversée venue de Roberto Osuna. Impérial, il mérite amplement le titre de closer ravi aux décevants Ken Giles (échangé à Toronto) et Hector Rondon.
Quel avant-champ! On ne présente plus José Altuve (.316 de moyenne au bâton), sans qui l’équipe n’est pas la même. Dès qu’il est revenu après une blessure, la machine s’est remise à tourner. Alex Bregman, 24 ans seulement, a encore franchi un palier, lui qui est devenu l’homme de puissance des Astros (31 coups de circuit, OPS de .926). Yuli Gurriel a parfaitement tenu son rang également. Carlos Correa a toutefois eu beaucoup de mal à confirmer sa très belle saison 2017. Ce fut la même chose pour les joueurs composant le champ arrière. George Springer, Marwin Gonzalez, Jake Marisnick et Josh Reddick : ils ont tous vu leur moyenne baisser d’un bon cran et leur puissance diminuer.
S’il y a une explication à donner sur ce qui a manqué pour rééditer la performance de 2017, elle est sûrement là.
Quelle stratégie et quelles ambitions pour 2019?
Il faudra surveiller la production du champ arrière. Le départ de Gonzalez sera peut-être l’opportunité pour le remplacer par un joueur plus constant. Le cogneur Evan Gattis, utilisé comme frappeur désigné, est en fin de contrat et son apport a été important : il faut quelqu’un à ce poste d’aussi productif. Avec le seul Max Stassi en tant que receveur, il faut ajouter un joueur élément de haut niveau derrière le marbre. Il y a donc au minimum trois recrues à engager.
Mais le vrai chantier se situe à la rotation. Dommage, car c’est le point fort de l’équipe. McCullers sera absent toute l’année à cause d’une opération Tommy John alors que Morton et Keuchel sont agents libres. Dès lors, il est primordial de frapper fort dans ce secteur de jeu. Mon avis? Je laisserais partir Keuchel pour ne pas faire exploser la masse salariale, tenterais de garder Morton un an de plus en attendant McCullers et j’inclurais McHugh dans la rotation. Les jeunes futurs partants que sont Framber Valdez, Forrest Whitley et surtout Josh James, pourraient faire leurs armes dans l’enclos pour le suppléer. Pas mal, non?
Ma prédiction pour 2019 : avec un peu d’ingéniosité et en utilisant leurs nombreuses ressources en interne, les Astros trouveront des solutions, je les vois encore remporter la division et aspirer aux plus grands honneurs (93-69).
