Hier, les Cardinals de Saint-Louis ont baissé pavillon par la marque de 11-2 face aux meneurs de leur division, les Brewers de Milwaukee.
Cette défaite, une sixième de suite, fait mal car elle fait glisser les Cards à huit matchs de la tête. En jouant pour .395, les hommes d’Oliver Marmol risquent, encore cette année, de fermer la marche dans la section centrale de la Nationale.
Pourtant, bien des observateurs, moi le premier, croyaient qu’un retour à la normale était possible cette saison en raison de l’ajout de quelques vétérans sur la butte, dont l’excellent Sonny Gray. Pour le moment, malgré le changement de certains ingrédients, la soupe a toujours un goût amer de défaite.
Ce rendement pitoyable, similaire à celui de 2023, pourrait avoir raison du gérant Marmol, lui qui est considéré à juste titre comme l’un des meilleurs jeunes gérants dans les Majeures en ce moment.
Les décisions du gérant ne sont pourtant pas la seule cause des malheurs de son équipe. Les deux leaders offensifs (ou pas) du club, Nolan Arenado et Paul Goldschmidt, n’arrivent plus à faire des Cardinals une équipe gagnante à nouveau.
L’an passé, Arenado, un natif de la Californie, avait laissé sous-entendre que seuls les Dodgers pourraient lui donner le goût de lever sa clause de non-échange. Il est fort à parier que d’ici la fin de la présente campagne et si la tendance se maintient, il élargira à plus d’équipes ses cibles potentielles advenant que les dirigeants de l’équipe décident de faire le ménage. Mais avant, le gérant Marmol pourrait devenir la première pièce à bouger.
Les deux ont parlé de la possibilité d’une possible reconstruction au sein de l’équipe et de la venue éventuelle de Yadier Molina à titre de gérant de la formation du Missouri. On le constate, depuis le départ de ce dernier à la retraite, plus rien ne va dans le vestiaire et sur le terrain. Depuis, Molina est revenu dans l’entourage de l’équipe et son ombre plane plus que jamais sur la tête d’Oliver Marmol.
D’ici la date limite des transactions, la direction du club observera avec attention l’évolution de l’équipe au sein d’une division qui n’est pas la plus forte des Majeures et devrait prendre d’importantes décisions en fonction de la position de la formation au classement à ce moment. Les Cardinals ont été vendeurs à la dernière date limite, mais se sont essentiellement débarrassés de certains lanceurs. Si jamais l’équipe se retrouve à nouveau dans cette position cette saison, gageons que quelques joueurs de positions changeront d’adresse.
Le Canadien Tyler O’Neill, qui fait des miracles à Boston en ce moment, aurait été une bougie d’allumage intéressante à Saint-Louis cette saison, mais l’équipe a démissionné à son sujet principalement en raison des blessures et d’un surplus de voltigeurs.
Le développement des joueurs peut être pointé du doigt expliquant en partie le piètre rendement de l’équipe et l’exemple des voltigeurs Dylan Carlson et Jordan Walker est frappant. Jusqu’ici, les promesses concernant les deux athlètes ne sont pas remplies, ne favorisant pas leur émergence. Carlson n’est plus vraiment un projet, tandis que les espoirs sont encore présents en ce qui concerne Walker.
Les performances du jeune joueur d’arrêt-court Masyn Winn en diront plus sur les capacités d’Oliver Marmol de développer de jeunes talents. Pour le moment, Winn frappe pour une moyenne de .267.
Au final et mise à part la présence d’Arenado et de Goldschmidt dans l’alignement, les Cardinals regorgent de bons joueurs qui ne peuvent aspirer à devenir de grandes vedettes dans les Majeures. Les Gorman, Nootbaar, Burleson, Contreras (en ce moment blessé) et compagnie ne peuvent faire de miracles à eux seuls.
Cette saison, la seule consolation vient du rendement du releveur Ryan Helsley qui est en voie de connaître sa meilleure saison en carrière. Avec ses 11 parties sauvegardées jusqu’ici, il est parmi les meneurs des Majeures à ce chapitre.
L’acquisition de lanceurs tels que Lance Lynn et Kyle Gibson n’aura rien changé pour le moment, seul Sonny Gray rempli les promesses au monticule cette saison. Certaines blessures font mal en ce moment, dont celles impliquant Steven Matz et le releveur Giovanny Gallegos.
Le ciel est actuellement très sombre à Saint-Louis et la direction du club devra prendre de bonnes décisions afin de permettre à cette équipe de revenir à un niveau de compétition acceptable pour des amateurs habitués à la victoire.